Comme l’Océane Top 16 et le Team U Charente-Maritime, le GSC Blagnac VS 31 ne sera plus en N1 la saison prochaine pour ne pas avoir rempli le critère sportif mis en place par la fédération française de cyclisme (lire ici). La sentence n’a pas vraiment surpris du côté du club occitan qui se savait en difficulté sur le plan sportif. Au micro de DirectVelo, le président Gaëtan Prime s’est montré optimiste sur l’avenir de son club.

DirectVelo : Que t’inspire le fait de devoir repartir en N2 la saison prochaine ?
Gaëtan Prime : On était préparé. Depuis deux ans, sur le plan sportif, nous étions en sursis. On savait qu’on n’était pas dans le match sur ce point-là alors que nous remplissons tous les autres critères, notamment financier, pour rester en N1. Il n’y a pas de frustration même si bien sûr, c’est un petit coup pour la fierté. C’est plus beau d’être en N1 qu’en N2 mais comme je l’ai dit, ça faisait deux-trois saisons qu’on n’était pas loin de prendre ce coup de bâton. La nouvelle a donc été accueillie sans trop de surprise.

« LE BUDGET SERA QUASI-IDENTIQUE »

Financièrement, qu’est-ce que ça va changer ?
La mairie de Blagnac nous a garanti qu’on aurait une subvention identique. On n’a pas trop de soucis à se faire. Le budget sera quasi-identique à celui de cette année. Nous allons garder nos cinq employés et ce ne sont pas des mi-temps, ils travaillent tous à temps plein. Nous œuvrons dans les écoles pour le savoir-rouler. On commercialise des choses qui permettent au club de vivre, on a par exemple le magasin sur grupetto-shop. On va continuer d'investir dans d’autres choses.

Le club va bien au-delà de la N1…
Nous avons 140 gamins à l’école de vélo. Chaque année, on a entre 220 et 240 licenciés. On a un centre de formation sport-études, un groupe Juniors de douze coureurs et on aura 16-17 éléments dans la N2. On aura même une équipe Cadets en 2024. On est une grosse structure de formation. On a des coureurs qui passent de l’équipe Junior à notre DN. L'équipe U19 aura un programme encore plus solide à l'avenir. Nous avons huit véhicules au club alors autant en faire profiter les jeunes, les emmener sur les courses comme on peut le faire avec la DN. On sait le faire.

« IL FAUT ÊTRE OPTIMISTE »

Le club a déjà connu une descente…
Oui, il ne faut pas oublier que le club était en DN2 quand je l’ai repris (Le GSC Blagnac était en DN2 de 2012 à 2014, NDLR). On sait qu’être à ce niveau-là n’empêche pas d’avoir des athlètes qui montent chez les professionnels, qui font les Jeux Olympiques… J’ai reçu des messages d’organisateurs qui comptent sur nous. On continuera de faire de belles courses et comme elles sont parfois loin, on continuera d’organiser et de faire du Grand Prix de Cintegabelle une belle épreuve. Ça ne va pas changer grand-chose. Il n’y a pas de tempête pour nous.

Tu ne sembles pas inquiet du tout…
Le club a une histoire, il existe depuis 1897. Il y a eu une trentaine de professionnels qui sont passés par chez nous, dont des stars comme Frédéric Moncassin, Laurent Jalabert ou David Moncoutié mais aussi les étrangers comme Alexandre Botcharov et Yukiya Arashiro. Récemment, on a eu Julien Loubet, Blel Kadri, Loïc Chetout ou Flavien Maurelet. Sur le plan sportif, on est dans un petit creux, on a pris une vague mais on sait toujours nager. Le mot d’ordre chez nous est de se dire qu’il n’y a rien de grave. On s'est rassemblé avec le staff et les élus et on s’est dit qu’il ne fallait pas être défaitiste. On a des salariés de qualité comme Cathy (Moncassin) ou Germain (Riberprey), qui dirigeait en juillet l’équipe au FOJE (le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne, NDLR). On accepte les règles, ce n’est pas un deuil. D’autres équipes ont pris plus cher que nous, des beaux clubs ont arrêté. On pense à eux. Nous, on aura encore la chance de continuer de pédaler en 2024. Il faut être optimiste, on espère rebondir.