Julie Bego : « Beaucoup plus dur qu’en Juniors »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Julie Bego a fait le saut dans le grand bain. Impressionnante durant l’ensemble de la saison dans le calendrier des Juniors, la Championne du Monde sur route a disputé deux épreuves italiennes en qualité de stagiaire de la formation Cofidis ces derniers jours : le Tour d’Emilie puis les Trois Vallées Varésines, ce mardi. L’occasion de se mesurer au plus haut-niveau avant de disputer sa première saison parmi l'Élite, avec la Conti nordiste, en 2024. DirectVelo fait le point avec la J2, qui évoque également la saison de cyclo-cross à venir. Entretien.

DirectVelo : Tu viens de disputer coup sur coup le Tour d’Emilie et les Trois Vallées Varésines avec Cofidis. Qu’en retiendras-tu ?
Julie Bego : Le Tour d’Emilie était particulier puisque c’était tout plat jusqu’à cette bosse finale à faire deux fois. J’avais pour consigne d’accompagner les coups en début de course et je me suis retrouvée dans la seule petite échappée qui est sortie pendant environ sept bornes, pas plus. Je passais mes relais sans trop en faire. Il y a eu une grosse chute avant le premier passage dans la bosse et j’ai été retardée, comme Flavie (Boulais) et Rachel (Neylan). Le temps de rentrer, je me suis retrouvée en queue de paquet au pied de la bosse et j’ai dû zigzaguer entre les filles pour remonter mais je n’ai pas du tout pu aider Clara (Koppenburg) comme c’était prévu, c’est dommage. Puis aux Trois Vallées Varésines, j’ai essayé d’attaquer plusieurs fois mais ça n’a pas marché. J’avais du mal dans les descentes, ça roulait très fort et les routes n’étaient pas top, avec des trous… Ça faisait peur. C’était très dur, ça ne débranchait jamais. Toutes les montées se faisaient à bloc.

« IL N’Y A AUCUNE PAUSE »

Tu as donc été actrice de la course malgré tout !
Ça m'a permis de voir que la marche n’est pas si haute que ça, dans le sens où j’arrive à être là, devant, avec les filles. Je peux même attaquer, animer la course. Mais je sens quand même la différence avec les meilleures, il y a du boulot pour jouer la gagne. C’est beaucoup plus dur qu’en Juniors. En Coupe de France ou même en Coupe des Nations Juniors, il y a des moments où ça débranche, mais pas là… Il n’y a aucune pause, c’est à bloc tout le temps.

Tu as également pris tes marques en vue de 2024… 
J’ai pu découvrir l’équipe, le staff, les filles… C’était une belle première approche en vue de l’année prochaine, c’est vrai. Tout le monde est super gentil, j’ai senti une bonne cohésion et on a bien rigolé. Ça donne beaucoup de motivation en pensant à l’année prochaine. J’ai hâte d’y être même si je vais d’abord prendre le temps de souffler (sourire).

« L’OBJECTIF PRINCIPAL SERA LE CHAMPIONNAT DE FRANCE »

Qu’as-tu prévu pour la saison de cyclo-cross ?
Je vais couper dix jours environ, avant de reprendre petit à petit l’entraînement. Je compte reprendre la compétition début novembre mais je ne sais pas encore précisément sur quels cross. Il va falloir analyser tout ça. Ce sera sûrement sur des épreuves UCI en Suisse et en Italie.

Où te verra-t-on courir en France ?
Je compte enchaîner les cross UCI plutôt que des épreuves régionales. L’objectif principal sera le Championnat de France. Pour les manches de Coupe de France, ce sera trop loin de chez moi. Je ne veux pas me cramer avec des heures et des heures de déplacement, il y a d’autres cross plus près de la maison. Peut-être que j’irai à Albi mais c’est quand même à cinq heures de route… Je vais y réfléchir. Dans tous les cas, je n’irai pas sur les deux autres week-ends de Coupe de France. Ce sera Albi ou rien, puis le Championnat de France, et donc pas mal de cross à l’étranger aussi, en UCI.

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