Petra Stiasny : « J’avais besoin de le prouver »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

C’est une journée qu’elle n’est pas près d’oublier. Partie seule à l’avant dès le Col des Saisies, alors qu’il restait encore à se farcir plusieurs ascensions par la suite dont le terrible Cormet de Roselend et ses 20 km d’ascension, Petra Stiasny a réalisé un joli numéro lors de l’ultime étape du Tour de l’Avenir Femmes. La Suissesse de 20 ans, habituelle sociétaire de la formation Fenix-Deceuninck, ne s’est pas écroulée dans le final pour prendre la 3e place de l’étape et intégrer le Top 5 au général final (voir classements). DirectVelo a recueilli la réaction de la coureuse de 21 ans - qui réside près de Zurich - après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Avais-tu prévu de partir si tôt dans l’étape ?
Petra Stiasny : Oui, c’était le plan de l’équipe. On avait prévu que j’y aille tôt. Je ne suis pas la meilleure des descendeuses alors on s’est dit qu’il pouvait être pas mal que j’anticipe un peu (rires). Au sommet du col (des Saisies, NDLR), j’avais une minute d’avance et j’étais bien contente de l’avoir pour la descente… Tout a fonctionné comme je l’espérais, c’est super.

Malgré ce numéro en solitaire, tu n’as jamais flanché jusqu’à l’arrivée !
C’était très long mais je savais ce dont j’étais capable. Il fallait bien gérer mes ascensions et c’est ce que j’ai fait. Je commence à bien me connaître, je savais à quelle vitesse je devais monter. En étant seule, je pouvais faire comme je le voulais et ce n’était pas plus mal. Je trouve que j’ai bien géré pour garder un minimum de force jusqu’à l’arrivée, même si c’était très compliqué.

« DES COLS AUSSI LONGS, C’EST RARE EN COURSE »

T’es-tu surprise ?
Je savais que j’avais des qualités en montagne mais j’avais besoin de le prouver en compétition, face à certaines des meilleures grimpeuses de ma génération. J’ai beaucoup aimé cette course. Les deux dernières étapes étaient super sympa. On n’a pas souvent ce type de courses dans le calendrier. Des cols aussi longs, c’est rare en course, je l’avais simplement fait une fois sur le Tour de Romandie, c’était une exception. Et là, je me suis bien amusée.

De quoi revoir tes ambitions à la hausse à l’avenir ?
Ce Tour de l’Avenir me permet de savoir un peu plus ce que je peux espérer en montagne. C'est une confirmation plus qu'une révélation car je savais que j'étais capable de grimper correctement. J’ai vu que j’en étais capable. Je ne sais pas si ça change grand-chose. Je suis en plein processus de développement et ça va rester le cas. J’ai encore beaucoup à apprendre.


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