Shirin van Anrooij : « J'étais meilleure en descente »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Shirin van Anrooij n’a pas fait dans la dentelle ce vendredi lors de la dernière étape du Tour de l’Avenir Femmes. La Néerlandaise de 21 ans a relégué sa plus proche poursuivante, Anna Shackley, à plus de 2’20" à l’arrivée à Sainte-Foy-Tarentaise. Par la même occasion, la Batave s’est emparé du maillot jaune au détriment de son habituelle coéquipière chez Lidl-Trek, Gaia Realini, et s’adjuge cette première édition du Tour de l’Avenir Femmes (voir classement). Elle a exprimé toute sa satisfaction auprès de DirectVelo, sans oublier d'évoquer ses prochaines échéances. Entretien. 

DirectVelo : Tu es la première concurrente à inscrire ton nom au palmarès du Tour de l’Avenir Femmes ! Que ressens-tu ?
Shirin van Anrooij : C’est assez spécial. J’avais hâte de participer à cette course. Je voulais être au niveau et je pense que tout le monde l’était dans l'équipe. Nous étions proches au général avant cette dernière étape. Je voulais finir sur le podium. Mais finalement, j'avais vraiment de superbes jambes aujourd’hui (vendredi) et je monte sur la plus haute marche. C’est super spécial de gagner une course comme ça ! Je voulais prouver que je pouvais bien grimper sur les longues montées et je l’ai fait sur cette étape reine. Mais je n’espérais quand même pas finir devant Gaia (Realini).

« ÇA ME DONNAIT DES AILES »

Tu as fait le forcing dès la descente de la première ascension de la journée, le col des Saisies, avec ta compatriote Fem van Empel !
C’était le plan. Nous voulions attaquer dans la descente pour créer un grand écart sur Gaia (Realini) avant la longue montée (du Cormet de Roselend, NDLR) pour qu’elle use de l’énergie et afin de lui mettre la pression, comme à Antonia (Niedermaier). Mais mon frein à disque frottait. Je ne pouvais pas changer de vélo car je n’avais pas de vélo de rechange, comme j'étais tombée lourdement lors de la première étape. 

Puis Gaia Realini est revenue, elle a attaqué et tu l’as rattrapée presque au sommet du Cormet de Roselend avant de la contrer…
Je pensais que je pouvais la rattraper. Je me sentais vraiment bien dans cette montée. Elle était juste devant moi et ça me donnait des ailes. J’ai fait la jonction et je l’ai attaquée juste avant le sommet. Je savais que j’étais meilleure en descente. Je suis allée à fond jusqu’à la ligne d’arrivée, sans prendre trop de risques car il fallait que je reste sur le vélo. C’était une superbe journée et le genre de moments que l'on ne vit pas souvent. 

« DE PLUS EN PLUS À L’AISE SUR LA ROUTE »

Pourquoi n’as-tu pas participé au Tour de France, de même que ta coéquipière Gaia Realini, alors que vous pouviez toutes deux prétendre, entre autres, au maillot blanc de meilleure jeune ?
Durant l’hiver, on savait déjà qu’on n’allait pas courir le Tour de France. C’était le choix de l'équipe, le staff voulait que l'on soit sur le Giro. Ils considéraient qu'on y aurait moins de pression qu'au Tour. Le Giro était un gros objectif mais je ne me sentais pas très bien là-bas. J’étais fatiguée. J’ai eu besoin de prendre dix jours de repos avant le Mondial. Je suis contente que l’équipe ait décidé de ne pas m’aligner sur le Tour, finalement... Mais j'espère y être l'an prochain (sourire). Ils m’ont mis sur le Tour de l’Avenir pour que j’ai une chance de gagner une course U23 et ça l'a fait. 

Quelle sera la suite de ton programme ?
Je participerai au Simac Tour la semaine prochaine, puis au Tour de Romandie avant d’aller bien sûr au Championnat d’Europe à la maison (à Valkenburg aux Pays-Bas, NDLR). Ensuite, je me rendrai certainement sur les manches de Coupe du Monde de cyclo-cross aux États-Unis. Après, je me reposerai. Je ne reprendrai le cyclo-cross qu’en décembre et janvier. J’ai besoin d’une vraie pause. Je me sens de plus en plus à l’aise sur la route. Il y a beaucoup de choses à travailler encore, je veux voir jusqu’où je peux aller sur la route. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Shirin VAN ANROOIJ