Gaia Realini : « Un premier objectif atteint »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Elle était attendue comme l’épouvantail de l’épreuve, et Gaia Realini a répondu présent sur la première des deux étapes de montagne, du Tour de l’Avenir féminin (voir classement). D’abord plutôt calme, et même régulièrement en queue de peloton dans la première partie de la course, l’Italie a doucement mis le rouleau compresseur en route. "J’ai bien travaillé, l’équipe aussi. On a bien contrôlé l'étape. Je visais la victoire d'étape et je voulais reprendre du temps au général". Lorsque Maëva Squiban porte son attaque en haut du Col du Vorger, l’Italie laisse Shirin van Anrooij accélérer dans la descente.

Mais une fois celle-ci terminée, il fallait s’attaquer au gros morceau du jour. La Montée du Cernix, ascension en deux parties, dont la première proposait des pourcentages élevés. Et dès le pied, c’est la Squadra Azzurra qui s’est positionnée en ordre de bataille aux avant-postes. Gaia Realini, bien calée derrière trois de ses coéquipières, ne laisse aucune chance à Maëva Squiban. L’habituelle sociétaire de Lidl-Trek lance les hostilités. "J’ai attaqué à 11 bornes du sommet, il y avait une bonne heure d’effort jusqu’à la ligne".

« J’AI REPRIS DU TEMPS, C’EST LE PLUS IMPORTANT »

Un temps suivie, il ne lui a pas fallu longtemps pour s’envoler en tête de course. Les secondes n’ont cessé de défiler en sa faveur, jusqu’au sommet. "Je ne voulais pas y aller trop loin de l’arrivée car je savais que ça allait être long. Je me sentais bien devant, j’ai essayé de bien gérer. Une fois devant, il fallait tenter le tout pour le tout sans se retourner ni chercher à calculer". Mais si la montée joue en faveur de l’Italienne, la descente est moins favorable à son petit gabarit, en comparaison à une Shirin van Anrooij technique et à l’aise. C’est cette fin d’étape qui lui coûte cher en vue du classement général. "Je n’ai pas pris le maillot mais j’ai repris du temps, c’est le plus important".

Heureusement, il reste l’étape reine. "Il va falloir combler l’écart qu'il reste. Le but est de remporter le général, bien sûr. Mais je suis déjà contente de la façon dont ça se passe jusque-là et de cette victoire. C'est un premier objectif atteint", note celle qui pointe au 4e rang, à 33 secondes d’Antonia Niedermeier. Et même si elle est capable de terminer sur le podium du Giro et de la Vuelta au plus haut niveau, Gaia Realini comptait bien participer à cette première. "C’est une course importante, avec les meilleures de notre catégorie. C’est ma dernière année Espoirs, je suis contente d’avoir l’opportunité de courir avec l’équipe d’Italie et de pouvoir jouer la gagne sur une course qui, j’en suis sûre, va devenir une référence dans le calendrier mondial". Et pourquoi pas rester à jamais la première.

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