Baptiste Troja : « Pas mal de choses à découvrir »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Baptiste Troja a bouclé dimanche son premier Tour de l’Avenir. “Au début, ça fait peur mais on se dit qu’on a tous deux jambes et deux bras”, rapporte-t-il à DirectVelo. Mais l’Espoir 2e année, licencié au VC Villefranche Beaujolais, a tout même constaté une différence de niveau. “Les mecs de devant sont vraiment sur une autre planète. Ça se sent que ce n’est pas leur premier Tour de l’Avenir, ou du moins leur première course de ce niveau-là”. Il reconnaît avoir terminé l’épreuve très épuisé. “Les premiers jours, je ne me sentais pas à la rue mais là je suis au bout du rouleau, physiquement il n’y a plus rien. Je pense que je pèterais même à l’entraînement en endurance”, souriait-il dimanche au départ de la dernière étape.

Mais ce Tour de l'Avenir lui sera bénéfique pour la suite. “C’est vraiment de l’expérience”. Il a mieux encaissé la semaine que celle de l’Alpes Isère Tour, en mai dernier. “Là-bas, j’étais complètement mort au bout de deux jours…”. Appelé quinze jours avant le départ du Tour de l’Avenir pour défendre les couleurs du comité Auvergne-Rhône-Alpes, il n’a pas pu préparer spécifiquement la manche de Coupe des Nations. “Ça fait bizarre de se retrouver sélectionné alors que je viens de nulle part. J’ai aussi été au Championnat de France de l’Avenir alors que de base, je n’étais pas dans la liste”.

« IL SE FAUT SE FATIGUER POUR PROGRESSER »

Baptiste Troja, qui est venu au cyclisme par le VTT, dispute sa première saison en Elite. “L’an dernier, j’étais en 3e catégorie sur la route et je faisais encore du VTT”. Grâce notamment à sa 2e place lors du Grand Prix du Faucigny 2022, il a été promu dans la N1 rhodanienne pendant l’hiver. Il juge cette saison 2023 en dents de scie. “Physiquement, je ne me sens pas trop mal, mais je n’ai pas trop de résultats. Je travaille plus pour Rémi Capron qui lui finit notre travail et il le fait bien. Il me manque de l'expérience et un peu de sang-froid pour faire quelque chose de mieux”. Il doit aussi faire avec l’enchaînement des courses, ce qui est une grande nouveauté pour lui. “Bizarrement, c’est sûr les premières courses que j’étais le plus en forme, là où j’ai pris le plus de plaisir. Depuis le Circuit des Ardennes, en avril, je sens que je commence à être sur la pente descendante”. Il en est à 50 jours de course contre 20 l’année dernière à pareille époque. “Mon corps n’a pas encore l’habitude. Ça fait partie de l’apprentissage. Il faut se fatiguer pour progresser”.

Le Rhodanien de 20 ans se considère comme un grimpeur-puncheur. “Même si sur une course comme le Tour de l’Avenir, je me sens nul… Mais lors de l’étape d’Aiguebelette, j’ai presque réussi à prendre l'échappée. J’ai pété sur le plat car je n’avais qu’un 52…”. Il estime avoir une marge de progression. “Cette année, c’était une année découverte. On a effleuré le sujet en gros. On a fait quasi que du seuil à l'entraînement et un peu de PMA, il me reste pas mal de choses à découvrir…”. Il s’est fixé un objectif, “lever les bras rapidement”. L’expérience acquise sur le Tour de l’Avenir ne pourra que l’aider à atteindre ce but. 

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