Soren Waerenskjold : « C’est encore plus spécial »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Soren Waerenskjold avait perdu le Tour du Danemark sur un incident mécanique, lors de l’étape-reine, alors qu’il avait le maillot de leader sur le dos. Le Norvégien a bien failli connaître la même mésaventure ce vendredi, lors de la dernière étape du Tour Poitou-Charentes (2.1). Vainqueur de l’étape inaugurale mardi puis de retour à la première place du général après le chrono de jeudi, il a été victime d’une crevaison pratiquement au pire moment, au pied de la dernière ascension sur le circuit de Poitiers. Mais malgré cette malchance et les offensives de son principal adversaire, Bruno Armirail (Groupama-FDJ), le surpuissant coureur de la Uno-X est parvenu à rentrer sur le peloton principal et à sauver son maillot, pour s’offrir sa première course par étapes chez les pros.

« UN CHANGEMENT EXPRESS »

“Je suis super content ! Et soulagé ! J’étais assez pessimiste au moment d’avoir cette crevaison. J’ai eu ce problème juste avant la montée. J’y suis allé tranquille dans le virage suivant car c’était déjà bien dégonflé… J’ai vite dit à la radio que j’avais un problème et on a fait un changement de vélo express avec un coéquipier”, raconte-t-il derrière le podium protocolaire au micro de DirectVelo.

Ce changement de vélo, il l’a opéré grâce au sacrifice de l’un de ses coéquipiers. “Je pense que ça a duré une quinzaine de secondes même si c’est difficile à dire. Ensuite, il fallait tout mettre pour rentrer mais ce n’était pas facile car je suis très grand (1m95, NDLR) et je me suis retrouvé sur un vélo beaucoup plus petit. J’avais le sentiment d’être très bas mais j’ai fait avec. J’ai remonté pas mal de mecs dans la montée en sachant que je n’étais pas non plus tout seul dans la pampa”. Puis Niklas Larsen a bouffé du vent pour le ramener. “Une fois qu’il s’est écarté, j’ai fait un gros effort pour boucher le trou qu’il restait et j’ai pu rentrer”.

« AVEC CE VÉLO TROP PETIT… »

Alors que l’on pouvait douter de la force collective de la ProTeam scandinave, Soren Waerenskjold a pu compter sur les siens pour tenir le coup. “Les mecs ont fait du super boulot aujourd’hui (vendredi). On voulait contrôler mais on était prêt à laisser l’échappée aller au bout. Avec un groupe devant jusqu’au bout, ils auraient pris toutes les bonifications”. Gourmand, il rêvait (initialement) de claquer l’étape à Poitiers. “Je suis quand même déçu de ne pas avoir pu jouer la victoire d’étape au sprint. Avec ce vélo trop petit, il n’était pas possible de sprinter. J’aurais aimé finir avec une autre victoire d’étape mais le général était l’objectif principal”.

Ce succès, le premier à ce niveau sur un classement général, il n’est pas près de l’oublier. “J’avais gagné le Tour de Rhodes mais c’était en Classe 2. À ce niveau-là, c’est autre chose. Il y avait déjà eu ce maillot perdu au Tour du Danemark sur crevaison mais cette fois-ci, je me sentais plus fort. C’est encore plus spécial de l’emporter dans ces conditions ! C’est une drôle d’histoire. Plus vieux, j’y repenserai et je pourrai le raconter”.

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