Kata Blanka VAS

Hongrie

Championne du Monde Espoirs

« J’avais de très mauvaises jambes en début de course. J’étais dans l’échappée mais j’ai lâché… Puis ça a commencé à aller mieux. J’ai encore été lâchée sur le circuit mais j’ai fini par réaliser qu’on allait se jouer le titre dans ce deuxième petit peloton… Anna (Shackley) a attaqué très fort et j’ai cru que c’était fini pour moi, qu’elle allait le faire… Mais j’ai réussi à rentrer à la faveur d’une descente. Au sprint, par chance, j’avais encore les jambes pour m’arracher et ça l’a fait. Je suis évidemment super contente de ce titre.

C’était quand même particulier. En passant la ligne, je n’avais pas le sentiment d’avoir gagné car je n’ai pas coupé la ligne en premier. Tactiquement, ce n’était vraiment pas évident.

Je ne me projette pas trop sur la suite de ma carrière, j’essaie simplement de progresser dans toutes les disciplines pour l’instant. Je n’ai pas envie de choisir. J’aime l’idée de faire un peu de tout. Mon équipe me laisse m’épanouir dans différentes disciplines et c’est bien. Je vais couper deux semaines puis je commencerai à penser à la saison de cyclo-cross ».

K. VAS

Shirin VAN ANROOIJ

Pays-Bas

Médaillée d'argent

« C’était une course super dure ! Je ne me sentais pas bien du tout en début de course mais j’ai fait l’effort pour m’accrocher et toujours rester dans le coup. Je me suis retrouvée, à un moment, piégée dans un deuxième peloton. Et j’ai bien cru que c’était déjà fini pour moi. On est rentrées à deux kilomètres de l’entrée du circuit simplement. Le gel à la caféine a fait du bien (rire) mais j’étais vraiment mal partie.

Le placement était très important. On jouait la gagne avec Demi (Vollering) chez les Élites et c’était clairement la priorité. Je me suis donc mise à la planche pour essayer de ramener Demi sur Elise (Chabbey). Puis j’ai fini par réaliser que le titre était jouable… Il a fallu se départager au sprint mais Blanka (Vas) est vraiment trop rapide pour moi… Avant ça, j’avais tenté une ou deux fois ma chance dans le groupe mais je n’avais plus les jambes pour sortir.

Jouer le titre Espoir au milieu des Élites était très difficile. Je ne trouve pas ça très juste et équilibré car suivant l’équipe dans laquelle tu es, l’objectif n’est pas le même. Dans notre équipe, on jouait vraiment le titre au scratch. J’avais promis de me focaliser sur ce travail là d’équipière. Je trouve que c’est encore pire pour le contre-la-montre car si t’es pas dans les deux meilleures Élites, tu ne peux même pas jouer ta chance au chrono et y participer. Alors qu’une fille moins forte, mais d’une plus petite nation, peut participer et donc prétendre au titre U23. C’est vraiment naze… Heureusement que la règle va changer et que les Espoirs auront bientôt leur propre Championnat ! ».

S. VAN ANROOIJ

Anna SHACKLEY

Grande-Bretagne

Médaillée de bronze

« Je suis Écossaise et je viens de Glasgow alors je vous laisse deviner ce que cette médaille signifie pour moi. Dans une carrière, peu de filles ont la chance de vivre ça, je profite à fond !

La course était folle, ça s’est roulé à bloc d’un bout à l’autre de la course. J’ai réussi à m’accrocher dans le deuxième groupe en sachant qu’aucune fille de la catégorie Espoir n’était devant. Comme les Néerlandaises, on s’est d’abord concentrées sur le titre Élites car on avait une très belle carte à jouer avec Lizzie (Deignan). Une fois que la course était décantée et que les meilleurs étaient devant, j’ai fait ma course pour la catégorie U23. Mais il fallait s’y retrouver, ce n’était pas simple ».

A. SHACKLEY