Marion Borras : « Je réagis bien à l'altitude »

Crédit photo DirectVelo

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Sa chute au Bretagne Ladies Tour a coupé Marion Borras en plein élan. Alors qu'avec l'équipe de France, elle avait participé à la victoire à la Coupe des Nations du Caire en poursuite par équipes, et que sur les pavés de Paris-Roubaix elle était arrivée pour la gagne, la représentante de St-Michel-Mavic-Auber 93 n'a retrouvé les pelotons qu'au Championnat de France avec une 5e place au contre-la-montre. Elle n'a donc pas tardé à retrouver son niveau alors qu'elle comptait sur le Tour de Bretagne et la Ride London pour préparer le rendez-vous de Cassel. "Après ma chute, j'ai refait du vélo sur home-trainer, sans intensité, au bout de cinq jours. Je n'ai fait que de l'endurance jusqu'à début juin", décrit-elle à DirectVelo.

Maintenant retour sur la piste pour Marion Borras qui va débuter son Championnat du Monde jeudi avec la poursuite individuelle, avant de s'aligner avec ses camarades dans la poursuite par équipes vendredi. "On aimerait conserver le podium mondial". L'an dernier à Saint-Quentin, le quatuor des françaises avait décroché la médaille de bronze. "Mais on n'oublie pas que le vrai objectif, c'est Paris. Le Championnat du Monde est une étape importante, mais ça reste une étape quand même. On va se concentrer sur notre qualification".

SOUS LES YEUX DES ESPIONS ANGLAIS

Samuel Monnerais, leur entraîneur, s'est bien gardé de s'enflammer après le bronze de l'an dernier. "Elles savaient qu'il fallait retourner au boulot le lendemain". En revanche, l'équipe de France se présente dans une position favorable pour renouveler la qualification de Tokyo. "Le passage à dix nations qualifiées rend les choses plus faciles". La France est actuellement 3e et même si les pays classés 11e ou 12e, la Chine et la Pologne, terminent devant la France, elles auront du mal à terminer dans le dernier carré pour marquer de gros points.

Après le stage en altitude à Tignes, Marion Borras sent que la forme est au rendez-vous. "On sait que physiquement on est prêtes, dit-elle. Je réagis bien à l'altitude. J'en ai fait aussi en tente hypoxie pour travailler l'endurance sur home-trainer". Le physique se travaille aussi par la musculation, "deux-trois fois par semaine", précise-t-elle. Mais la poursuite par équipes reste de la dentelle où le moindre accroc peut détricoter tout l'ouvrage. "Techniquement, nous sommes une des équipes les plus propres. Pour rouler de plus en plus vite, il faut que la technique devienne naturelle", ajoute-t-elle. Depuis Tokyo, les Françaises sont prises au sérieux par leurs adversaires. "Avant, quand les Françaises montaient en piste, les Anglais allaient faire leur pause-café, se souvient Samuel Monnerais. Maintenant, ils ne manquent pas leurs poursuites pour les filmer". Alors si les espions anglais sacrifient leur thé, c'est que les poursuiteuses françaises doivent être intéressantes à regarder.

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