Mathys Rondel : « Compliqué de tenter quelque chose »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Même si la journée a été animée, Mathys Rondel n’a pas trouvé la clé pour piéger Sebastian Berwick lors de la dernière étape du Tour Alsace. “On a fait le maximum avec l'équipe, on ne pouvait pas faire beaucoup plus surtout qu'on a perdu notre bête à rouler Aivaras Mikutis hier (samedi) sur chute. C'était compliqué de tenter quelque chose”, indique à DirectVelo le pensionnaire de Tudor Development Team qui avait 18 secondes de retard sur le maillot jaune à damiers blancs au départ de Ribeauvillé.

« UN PEU LE BAZAR »

La course a explosé à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, dans le col Amic. “Il n’y avait plus grand monde, je n'avais plus d'équipiers donc c'était un peu le bazar. C'était compliqué de gérer surtout que j'avais le maillot jaune qui était vraiment dans ma roue donc je ne pouvais pas vraiment sortir et j'étais regardé”. Il a tout de même tenté d’attaquer quand les coureurs de la Soudal-QuickStep Devo ont levé le pied après avoir imprégné un gros rythme. “Mais tout le monde m'a suivi. C’était trop roulant”. Il a attendu la descente, sinueuse, pour essayer de tenter de piéger ses adversaires. En vain là aussi. “Quand je me suis relevé, on s'est regardé. Lecerf a attaqué directement. Il était en survitesse donc il n’y avait pas grand-chose à faire. Je ne pouvais pas aller le chercher tout seul. Et les autres me regardaient donc je n'avais rien à faire”.

Dans le final, il a été contraint de rouler avec Sebastian Berwick puisque William Junior Lecerf et Frank van den Broek, 5e et 6e du général, venaient de sortir. “Avec nous, il y avait un équipier de chez Quick Step (Lars Craps, NDLR) qui a très bien fait son travail en nous désorganisant. C'était compliqué entre les coureurs qui voulaient en garder pour essayer de faire quelque chose ou parce qu'ils étaient fatigués. Avec Berwick, on devait rouler pour garder à portée de fusil les trois gars de devant pour le général”.

TOUJOURS DE GRANDES AMBITIONS POUR LE TOUR DE L’AVENIR

Mathys Rondel finit donc à la 2e place du général et obtient à cette occasion son meilleur résultat (voir classement). “Il n'y a pas de regrets, on a fait du très bon travail. L'équipe a fait un super boulot et je n'aurais pas pu faire ce résultat sans eux, estime-t-il. C'est la première course où on me donne le rôle de leader donc j'ai montré à l'équipe que quand on me faisait confiance et que j'étais en bonne forme, ça marchait bien. Mes coéquipiers l’ont vu aussi donc je suis très content”.

Place désormais à la dernière ligne droite avant le Tour de l’Avenir. Il va couper quelques jours puis se rendre une semaine en Suisse, avant de rentrer dans la Sarthe pour se reposer juste avant le grand départ prévu le 20 août en Bretagne. Les ambitions n’ont pas changé. “Ça dépendra de la tactique de l'équipe de France, mais j'irai pour essayer de gagner des étapes et le général”.

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