Ce n’était pas vraiment l’objectif de la semaine, mais pas sûr que Cecilie Uttrup Ludwig avait une grande marge sur cette édition du Tour de France Femmes. Bien installée dans le Top 10 final (voir classement), la sociétaire de la FDJ-Suez est peut-être simplement à sa place, comme l'an passé. "Nous ne sommes pas venues ici pour finir 7e mais j'ai le sentiment que nous avons tout donné. Chaque jour on a donné notre cœur et notre âme sur le vélo, mais nous ne sommes pas parvenues à remporter une étape, qui était notre objectif de départ. On va continuer de se battre et je pense qu’on doit se servir de cette expérience pour les prochaines courses", résume la Danoise, à Pau, ville hôte de ce dernier contre-la-montre.

Malgré un résultat anecdotique sur cette dernière journée, elle a tout de même grappillé une place au général. Ce n’était bien sûr pas sur cette dernière étape que la tendance s’est dessinée. "Je pense qu'il y a plusieurs choses que j'aurais pu faire différemment cette semaine, mais à la fin, j'ai l'impression que j'ai tout donné. J'ai fait quelques erreurs et ça fait partie des choses que nous allons devoir regarder dans les prochains jours. Et je suis sûr que l'on va revenir plus fortes", insiste-t-elle.

« JE SENS QUE J’AI ENCORE DES CHOSES À APPORTER »

Lauréate à Epernay l’année dernière, Cecilie Uttrup Ludwig se verrait bien monter un jour sur la plus haute marche du podium, au soir du dernier acte du Tour de France. "Je continue de rêver à gagner le Tour de France, et je continue de travailler. Quand ma carrière sera finie, si je n'ai jamais gagné le Tour de France… et bien c'est comme ça. Ce qui est sûr, c'est que lorsque j'arrêterai, j'aurai tout donné pour gagner. Et si certaines étaient plus fortes que moi, c'est comme ça et chapeau à elles. Mais on continue d'y croire et de travailler dur". En cette année 2023, la marche était trop haute pour celle qui a profité de la présence de son compagnon Miles Scotson et de son papa lors de ce dernier week-end de compétition. 

Mais la 2e d’étape du dernier Giro a encore le temps de voir venir, du haut de ses 27 ans. Et elle estime avoir encore une marge de progression. "Je continue d'apprendre, je ne me sens pas si vieille, rigole-t-elle. Je ne compte pas quitter le cyclisme dans les prochaines années, je sens que j'ai encore des choses à apporter, à donner. Je sens que je m'améliore d'année en année, ce n'est pas fini". La saison non plus, d’ailleurs. "Nous avons envie de plus. Nous avons faim de victoires. Nous allons devoir évaluer notre niveau, voir ce que nous devons améliorer. Mais pas ce soir. Ce soir, on va boire un verre de vin". Sourire aux lèvres, Cecilie Uttrup Ludwig et la FDJ-Suez ne devraient pas être malheureuses au pays du Jurançon.