Lucas Grolier : « Je n’ai pas envie que le rêve s’arrête »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Pour sa reprise, un mois après le Championnat de France Amateurs, Lucas Grolier s'est échappé ce jeudi lors de la deuxième étape du Tour Alsace (2.2). Il a profité de sa fugue pour revêtir le maillot de meilleur grimpeur. Pour DirectVelo, le sociétaire de Vendée U revient sur sa journée ainsi que sur sa première partie de saison réussie où il s’est notamment imposé à deux reprises sur une autre Classe 2, la Flèche du Sud. L’athlète de 23 ans évoque également son futur stage chez TotalEnergies.

DirectVelo : Avais-tu prévu d’aller à l’avant sur cette première étape en ligne du Tour Alsace ?
Lucas Grolier : Ce n’était pas forcément l'objectif. Après, j'avais carte blanche donc je me suis dit : « allez c'est parti ! ». Un coureur de Bardiani (Alessio Martinelli, NDLR) a attaqué. J'ai vu que ça faisait rideau et j’ai giclé 30 secondes après lui. Puis, Rémi Lelandais et un Allemand (Moritz Czasa, NDLR) sont rentrés. On est sorti sans franchement appuyer. Je me suis dit que ça ne me ferait pas de mal une journée à l'avant. Je vais être stagiaire à partir du 1er août, ça me permet de faire du fond et de finir un bon bloc de travail.

« ÇA RESTE SYMPA »

Tu en as profité pour passer en tête du seul GPM de la journée sur un pont !
Quand je suis sorti et qu’on a eu une minute d’avance, je suis allé à la voiture pour me fixer un objectif car ça peut vite être long. J’ai vu qu’il y avait ce grimpeur au kilomètre 38. Ce n’était pas une vraie bosse, c’était tout plat. Tout le monde a sprinté comme si c’était une arrivée.

Puis, vous vous êtes retrouvés à trois et vous avez été repris à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée...
Le coureur de Bardiani a vite arrêté de rouler. Il a reçu des consignes. C'est dommage pour une ProTeam parce que dans ce cas-là, il ne fallait pas qu’il attaque, mais ils font ce qu'ils veulent. On collaborait bien à trois. Je laissais les sprints intermédiaires à Rémi Lelandais. Je m’en doutais qu’on n’aurait pas beaucoup de marge sur une course comme ça. Quand on s’est fait reprendre, j’ai vu qu’on roulait 10-15 km/h plus vite dans le peloton que devant dans les parties vent de face.

Es-tu quand même satisfait de ta journée ?
Monter sur le podium sur l’une des plus grosses courses de l'année, ça reste sympa. Ma famille regardait à la TV. Et puis on montre les couleurs de Primeo (implanté en Alsace ainsi qu’en Suisse et dans le sud de l’Allemagne, NDLR) qui est un gros sponsor de l’équipe. C'est toujours bien de remercier les partenaires de cette manière.

« JE ME METS À ESPÉRER MIEUX »

Tu vis une très belle saison 2023 !
C’est une grande fierté parce que le travail paye. Ça fait des années que je suis un passionné de vélo et que je m'entraîne sérieusement avec abnégation. Je suis vraiment content que ça marche et je n'ai pas envie que ça s'arrête parce que ce n’est vraiment que du bonheur depuis le début de l'année. Je vais essayer de continuer comme ça.

Et tu es récompensé par un stage dans la ProTeam TotalEnergies…
C’est inespéré. Je fais aussi des études à côté, je suis en Master et je m’étais dit c'était peut-être ma dernière année de vélo sans vraiment trop y croire. J'ai mis toutes les chances de mon côté et j'ai passé un gros cap. C'est arrivé comme la cerise sur le gâteau. Finalement, je me mets à espérer mieux et à vouloir passer dans les rangs professionnels. Je n’ai pas envie que le rêve s'arrête.

Avant d’être stagiaire, qu’espères-tu ces prochains jours sur ce Tour Alsace ?
Je vais me faire plaisir comme d’habitude et essayer de courir à l’avant en restant moi-même. Je saisirai les opportunités si ça sourit comme en mai-juin. Sinon, ce n’est pas grave, ça restera de bons efforts pour le mois d’août qui va être costaud.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lucas GROLIER