Championnat de France, Championnat du Monde et Tour de l'Avenir, un programme alléchant attend Eddy Le Huitouze en ce mois d'août. Alors qu’il avait fini 7e de l’épreuve l’an passé pour son arrivée dans la catégorie Espoirs, le Breton était dans un premier temps remplaçant pour le contre-la-montre du Mondial Espoirs. Pierre-Yves Chatelon lui avait préféré Ewen Costiou et Enzo Paleni. “Il a fait en fonction du Championnat de France et il a pris les deux premiers Espoirs donc je ne suis pas déçu. Je comprends largement la sélection, assurait à DirectVelo le rouleur de la Conti Groupama-FDJ il y a quinze jours à l'occasion du stage de l'équipe de France en Maurienne. Mais la donne a changé avec la chute d'Ewen Costiou lundi dernier lors du Tour de Wallonie. “J’ai parlé avec Ewen (Costiou) qui m’avait dit que ça allait être compliqué pour lui de prendre le départ. Pierre-Yves (Chatelon) m’avait dit de me tenir prêt au cas où. On a discuté ce week-end comme quoi il n’allait pas être remis à temps”.

À Glasgow, Eddy Le Huitouze participera au contre-la-montre le 9 août, et à l'épreuve en ligne le 12. "Au niveau entraînement, ça n’a pas changé grand-chose". Côté programme, il a maintenu sa présence ce mercredi au Championnat de France Espoirs du contre-la-montre où il défendra son titre. Mais il ne sera pas engagé samedi sur la course en ligne. "Je pars samedi soir à Paris. Ça aurait été techniquement possible d’enchainer les deux mais c’est trop risqué, même pour monter le matériel là-bas".

« JE FAIS LE BOULOT POUR LES AUTRES »

Après le Championnat du Monde, Eddy Le Huitouze sera l’une des deux locomotives de l’équipe de France pour le contre-la-montre par équipes du Tour de l'Avenir, prévu le 22 août prochain entre Vatan et Issoudun lors de la troisième étape. Il imagine qu’il leur sera demandé de prendre des relais plus longs. “J’en ai pas fait des masses, j’aime bien ça quand même. Même si ce n’est pas la même chose quand tu es bon en chrono individuel, je pense que le niveau ne doit pas beaucoup évoluer en chrono par équipe. Après l’inverse n’est pas forcément vrai. Avec Pierre (Thierry), il y a moyen de faire un beau chrono. Les autres ne sont pas arrêtés non plus. En le préparant bien et en étant homogène, ça peut aller vite. Évidemment je serai attendu mais à l’inverse on m’attendra sans doute moins en montagne, chacun son boulot”. Son expérience dans les cols est très limitée. En compétition, il n’a pris part qu’à la Classique des Alpes. “J’aime bien ça à l'entraînement, en course c’est différent”.

Depuis le début de saison, le 7e de Paris-Roubaix Espoirs a surtout joué les équipiers. “Je suis satisfait dans l'ensemble. Je n’ai pas eu de résultats de fou mais bon sur le trois quart des courses, je fais le boulot pour les autres donc c’est compliqué d’aller chercher des gros résultats”. Il sent avoir passé “un petit cap” notamment en courant régulièrement avec la WorldTeam Groupama-FDJ. “Les valeurs de watts se sont améliorées et même en course, je subis moins”. Il profite de l’expérience de ses leaders. “Bosser pour des mecs comme Arnaud (Démare) ou Thibaut (Pinot), ça fait plaisir. Ce sont des mecs qui donnent pas mal de conseils quand je cours avec eux”.