Ce n’est pas l’entrée en matière rêvée pour la formation St-Michel-Mavic-Auber 93. Alors que la Conti francilienne a fait le choix de jouer le classement général cette saison, autour de Coralie Demay (lire ici), cette dernière a été à la peine en fin de course, tout comme l’ensemble de ses coéquipières. Première représentante de l’équipe, la Québécoise Simone Boilard termine au 44e rang, à 2’00” de la lauréate Lotte Kopecky. De son côté, Coralie Demay cède pas moins de 2’55” dès cette première journée (voir classement). À l’arrivée, l’athlète de 30 ans avait le visage marqué et l’air désolé auprès de ses équipières, qu’elle n’a pas manqué de saluer l’une après l’autre via de chaleureuses accolades.  

“C’est vraiment dommage. Pour ma part, j’ai été prise dans la chute au sprint intermédiaire. On m’a percutée à l’arrière. J’ai pu revenir rapidement mais j’ai eu un problème de disque. J’ai chassé dans la bosse mais il me manquait quelque chose. C’était sûrement le disque mais aussi les jambes”, relatait Simone Boilard quelques minutes après l’arrivée, tout en récupérant sur le rouleau. “C’était peut-être l’étape la plus facile… Alors c’est un peu dur pour le moral de voir le résultat. Mais on a un collectif fort. On est solides mentalement”, ajoute la Canadienne.

Pas question, bien sûr, de tirer quelconque conclusion au bout d’une toute petite journée de course. Ce Tour de France Femmes s’annonce encore extrêmement long et riche en émotions et les filles de St-Michel-Mavic-Auber 93 auront encore de nombreuses occasions de briller. Et pourquoi pas avec Simone Boilard, régulièrement fer de lance de sa formation depuis l’an passé ? “J’ai eu beaucoup de soucis depuis le début de l’année, rien de majeur mais pas mal de petites choses. J’ai souffert, ça n’allait pas, même le bilan sanguin n’était pas top… Je suis remise depuis un mois mais je n’ai pas encore montré à l’équipe, depuis, que je méritais que l’on roule pour moi. J’espère quand même que ce sera pour bientôt”. Les occasions de briller restent nombreuses.