Cette fois, la télé de Clara Koppenburg restera éteinte

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Clara Koppenburg va (enfin) découvrir le Tour de France. La plus grande course du monde, l’Allemande aurait dû y participer dès l’an passé. Mais une lourde chute lors du Tour d’Italie avait brisé son rêve. Un an plus tard, c’est dans la peau de leader de la formation Cofidis qu’elle se présente dans les rues de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) avec l’envie de réaliser une course pleine. “Il y a beaucoup d'émotions. Je suis très excitée mais aussi très nerveuse avant d'aborder ce Tour. Je suis impatiente de prendre le départ et je vais essayer de faire de mon mieux chaque jour”, expliquait-elle ce samedi après-midi pour DirectVelo, dans le cadre de la journée presse/trombinoscope d’avant-course. “L'année dernière, je m’étais bien préparée. J'avais reconnu quasiment toutes les étapes, j'étais concentrée sur cette course. Malheureusement, j'ai dû suivre la course à la télé. C'était dur de regarder et de ne pas pouvoir y participer. Je me suis concentrée sur la guérison, sur mon retour, et je me suis préparée pour être là cette année. Je me fais un cadeau à moi-même en y étant cette fois-ci”, sourit-elle. 


UNE AUTRE FAÇON DE COURIR EN 2023

Depuis le début de saison, la grimpeuse a décroché de nombreux accessits (voir sa fiche DV). Prometteur avant le plus gros rendez-vous de l’année. Et pourtant, elle assure ne pas être “dans la forme de [s]a vie”. Pas de quoi inquiéter son directeur sportif Gaël Le Bellec. “C’est une fille qui peut vite douter. Elle tient souvent ce discours mais elle marche”, relativise-t-il. “J'ai changé ma façon de courir cette année. J'essaie de ne plus être une pure grimpeuse, ajoute l’athlète. Je me suis concentrée sur les efforts punchy et les chronos parce qu'à la fin, la coureuse avec le plus de capacités et de puissance gagne”. Clara Koppenburg ne veut “pas attendre le Tourmalet” pour tenter des choses. “Il y a beaucoup de montées, de routes étroites, d'endroits où l'on peut perdre du temps. C'est sûr que des écarts seront faits avant. Bien sûr que le Tourmalet va définir le classement général, mais avant il va être primordial d’être vigilante”.

LE MAIGRE ESPOIR D’ACCROCHER UN TOP 10

Clara Koppenburg imagine une course ouverte et beaucoup de spectacle tout au long de la semaine. “Pour le peloton, comme les médias et les spectateurs, ce sera plus intéressant que s'il y avait des sprints massifs tous les jours jusqu'à l'étape du Tourmalet. Ce parcours permet aussi à toutes les coureuses d'avoir leur chance”, analyse celle qui avait notamment terminé 3e de l’Alpes Grésivaudan et 2e au Mont Ventoux DC l’an dernier. Officiellement, elle compte viser un Top 15 sur ce Tour de France. “Il y a tellement de coureuses qui sont fortes…. Ce serait donc déjà satisfaisant mais évidemment, j'ai toujours une petite voix dans ma tête qui voudrait un peu plus (sourire). Mais je pense que le Top 10 va être compliqué à atteindre. Je vais essayer de saisir les opportunités sur certaines étapes. Je vais courir avec mon cœur. Peut-être que ça payera, peut-être pas. Tant que je franchis la ligne d'arrivée en ayant la sensation d'avoir tout donné, ça me va”

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clara KOPPENBURG