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Cyclo-sport - Artus Jaladeau : « C'est dur à réaliser »

Crédit photo Www.letapedutourdefrance.com

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C’est une bonne surprise pour lui. Artus Jaladeau n’avait pas prévu de participer et il a finalement remporté l’Etape du Tour, dimanche dernier. “Ce n’était pas dans mes plans mais en mai, le magasin Rodez Bike m’a offert un dossard. J’ai accepté et je me suis retrouvé sur l’Étape du Tour”, explique le sociétaire de l’OCF Team Legend Wheels, au micro de DirectVelo. Bien occupé par le calendrier de N1, impossible pour lui de préparer spécifiquement ce rendez-vous “On a eu le Tour du Beaujolais, le Tour du Pays Roannais et même le Championnat de France. Je n’ai pas pu m’entraîner spécifiquement pour les cols”. Mais c’est quand même avec des ambitions que l’Occitan s’est aligné au départ d'Annemasse. “J’avais des interrogations sur ma forme, les dernières courses m’avaient fatigué. Mais j’étais aussi confiant, je suis un coureur typé très grimpeur, je savais que je pouvais marcher".

L’athlète de 23 ans avait déjà participé à plusieurs cyclosportives de sa région mais rien de comparable. “Ça change des cyclos qu’on a l’habitude de faire. On était plus de 15 000 sur la ligne, c’était déjà compliqué de s’y retrouver. Il y a beaucoup de sas au départ. Moi, je suis parti dans les 900e. Il y a aussi beaucoup de monde sur le bord des routes. Même à l’arrivée, c’était assez fou”. 

« BEAUCOUP D'INTERVIEWS »

La course s’est déroulée sans accroc pour Artus Jaladeau, dont le premier objectif était de se porter en tête de course. “Je savais qu’il fallait que je retrouve la tête du peloton le plus rapidement possible. Avec 900 personnes devant moi, c’était le plus important”. Ensuite, tout était dans la gestion de course, parfaitement maîtrisée par le dernier vainqueur du Tour du Pays Roannais. “Je l’ai joué comme une course normale. Sur ce genre d’épreuves, tout se joue dans les cols. J’ai été malin, j’ai décidé de faire les descentes à fond. Je me retrouvais seul dans les moments de vallée, ça m’a coûté des moments d’énergie supplémentaire, mais j’ai fait le pari de gérer mon effort et ça a marché”. Au sommet du col de la Ramaz, il avait 30” d’avance. "J’ai creusé dans la descente et dans la vallée et j’ai entamé l’ascension finale avec 2’30” de marge”. Dans la montée du col de Joux Plane, il est seulement repris par le Suisse Dimitri Bussard. “À 3-4 kilomètres du sommet, je me suis un peu relevé parce que j’avais mal aux jambes. Dès que Dimitri Bussard est rentré, il m’a attaqué, mais ce n’était pas très tranchant. Dès qu’il a levé le pied, j’ai contré. Je me suis envolé et j’ai gagné en solitaire”.

C’est une belle ligne qu’Artus Jaladeau ajoute à son palmarès, même s’il a du mal à se rendre compte de l'étendue de sa performance. “Je me suis retrouvé à gagner sur la plus grande cyclo du monde. Vu la taille de l’événement, c’est dur à réaliser. Mais j’en vois déjà les conséquences. J’ai été pas mal sollicité, j’ai fait beaucoup d’interviews”.  Et cette victoire peut également l’aider à lui ouvrir des portes. “Finir 1er de l’Étape du Tour, ça situe le niveau de performance d’un athlète. J’ai gagné devant des spécialistes comme Loïc Ruffaut, mais également de très bons coureurs cyclistes comme le Champion de France en titre Killian Verschuren ou encore Jordan Labrosse, Bastien Tronchon”. Et en levant les bras à Morzine, Artus Jaladeau s’est rapproché un peu plus de rejoindre ces derniers dans les rangs professionnels.

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