« Il y a toujours un mec » devant Gwen Leclainche

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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La mélodie sur les courses par étapes s’est répétée pour Gwen Leclainche. "Au Tour de la Manche je fais déjà deux fois 2 de suite, là je refais pareil au Tour de Côte d’Or (voir classement)". Pas suffisant pour perdre son sens de l’humour. Le coureur de Philippe Wagner Cycling ne manque pas d’interroger ironiquement son assistant s’il a gagné. Car une fois de plus, il sait qu’il est tombé sur un os. Après Clément Carisey qui a réussi à piéger la meute le samedi après-midi, le condamnant à un sprint pour l’honneur, c’est un numéro d’Alexis Gougeard qui a répété l’histoire ce dimanche. "C'est dommage, je fais des beaux sprints, j'en règle beaucoup. En Elite, sur dix courses j'ai dû en régler six ou sept, mais il y a toujours un mec devant".

Les regrets sont limités, car le Normand et le Savoyard n’ont pas croisé le fer de toute l’étape autour d’Arnay-le-Duc. "Je n'ai pas vu Gougeard de la journée. Quand il sort en échappée, je venais à peine de rentrer sur le groupe dont il venait de sortir. Je ne l'ai jamais croisé. Sinon j'aurais voulu essayer d'aller avec lui et voir où ça me menait. Donc je n'ai jamais eu l'occasion de faire mieux que 2 aujourd'hui". Malgré tout, Gwen Leclainche n’a jamais abandonné. Jusqu’aux derniers hectomètres. "Il y avait beaucoup de gars solides, on se neutralisait un peu. Finalement trois mecs sortent, je pars en contre seul, je rentre à trois bornes et je règle le sprint. Je me suis appliqué, j'ai fait comme si on arrivait pour la gagne. Le jour où ce sera le cas...".

« JE N’ARRIVAIS PAS BIEN À RESPIRER »

S’il y avait encore des doutes, l’ancien coureur du CC Etupes montre qu’il ne relâche pas la pression. "Ça fait encore une place, ça montre que je suis régulier et que je vais vite au sprint. Mais je cours pour la gagne, pas pour faire 2". Surtout au terme d’une journée infernale, tant sur le rythme qu’avec la chaleur. "On pensait qu'il aurait fallu attendre la première heure, mais ça cassait dans tous les sens donc on a fait la course direct. J'ai fait une belle course, j'ai passé ma journée en contre, je me faisais reprendre et je ressortais. C'était la course qu'il fallait faire, mais Gougeard avait toujours un temps d'avance et on connait le moteur du mec. Chapeau à lui, il fait des numéros, c'est du beau vélo", applaudit-il.

Le Tour de Côte d’Or termine mieux qu’il n’avait commencé pour le vainqueur de Paris-Troyes. "Je n'étais pas bien le premier jour. J'ai chopé un rhume cette semaine, en plus de la chaleur... Je suis sorti du TPR sans faire d'exos la semaine. Quand on arrivait dans les taquets je n'arrivais pas bien à respirer, je n'étais pas bien, au bord du malaise. Donc j'ai laissé faire et je me suis concentré sur le lendemain", explique celui qui a fait le poisson pilote pour Jérémy Lecroq le samedi matin, "mais il y avait une échappée", avant d’inverser les rôles l’après-midi. "Et il y avait encore un mec devant", rigole-t-il. Gwen Leclainche va pouvoir couper désormais, lui qui enchaine depuis Cassel. "Après j'irai à l'Agglo Tour, le Tour Alsace puis on ira en Bretagne et la Coupe de France. Il y a des victoires à aller chercher". Et ce serait une belle récompense de son abnégation.

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