Antoine Hue : « C'est de l'apprentissage »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Après avoir terminé deux fois 2e des deux premières étapes, Antoine Hue avait largement calmé sa frustration en s’emparant du maillot jaune, à l’issue du deuxième acte du samedi matin. Mais le plus dur était à venir. Après une demi-étape bien maîtrisée l’après-midi, l’étape clé intervenait ce dimanche, autour d’Arnay-le-Duc. "L'idéal, c'était qu'un petit groupe sorte dans les cinquante premiers kilomètres et ensuite contrôler. Mais il y a eu un très gros groupe qui est sorti et nous avons dû rouler dès le début. On s'est déjà tiré une balle dans le pied et dans l'enchaînement de bosses, j'ai compris que ça allait être compliqué", souffle le coureur du VC Pays de Loudéac.

Rien ne se passe comme prévu. À l’approche des 60 derniers kilomètres, la course prend une tournure dont les hommes de Gaëtan Lemoine se seraient bien privés. Louis Hardouin, classé à 33 secondes, parvient à prendre un groupe de contre. Quelques secondes plus tard, Gari Lagnet, placé à 30 secondes, allume une nouvelle mèche dans une portion montante avant de craquer. Mais il est immédiatement suivi par Simon Baran, seulement à 5 secondes du maillot jaune, et Sten Van Gucht, dans les temps du coureur dijonnais. "J'ai eu envie d'y aller mais je n'avais pas les jambes. Tu hésites un peu, ça prend 50 mètres, tu hésites encore, ça passe à 100 mètres, et après ils ont une minute et c’est trop tard".

« JE FINIS MORT »

Toute l’équipe du VC Pays de Loudéac se met à la planche, mais son leader n’est pas dans les mêmes grands jours qu’il avait connus sur ce Tour de Côte d’Or. En plus du coup de massue de voir le maillot se découdre sur ses épaules, à chaque kilomètres qui défile. "Dans ce genre d'étape quand tu es leader, tout le monde veut ta peau, ils attendent que tu fasses l'effort pour te contrer. C’était difficile mentalement. Et physiquement, je n'étais pas aussi bien qu'au début du week-end où j’avais des super sensations". Les secondes basculent du mauvais côté pour Antoine Hue, qui comprend que la messe est dite pour monter sur le podium final (voir classement).

Finalement, Simon Baran assure le général. Et pourtant, Antoine Hue garde la tête haute et les idées claires au moment de livrer son sentiment. "Je ne pouvais pas aller plus vite, je ne sais pas si je suis déçu, c’est bizarre comme sensation, mais je perds le maillot. On a donné tout ce qu'on avait à donner mais ça n'a pas suffi. Je finis mort, sans plus beaucoup d'essence dans le moteur". Cette dernière journée n’efface pas le reste du week-end. "J’ai fait deux podiums, j’ai porté un maillot jaune, beaucoup d’Espoir 1 aimeraient le faire. C'est de l'apprentissage, si dans les prochaines courses par étapes je me retrouve dans cette situation, je ne referai pas les mêmes erreurs". Cette fois, Antoine Hue a appris… pour mieux gagner à sa prochaine occasion ?

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