Simon Baran : « C'est assez fou »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Quelle victoire pour Simon Baran ! Classé en 2e position du général à 5 secondes d’Antoine Hue avant le départ, le pensionnaire du CC Étupes s’est offert ce dimanche, à l'issue de la quatrième et dernière étape, le Tour de Côte d’Or (voir classement). “Gagner ici, c'est incroyable”, n’en revient pas le coureur de 20 ans, étudiant à Dijon. Il raconte son succès et sa joie au micro de DirectVelo

DirectVelo : Tu remportes le Tour de Côte d’Or !
Simon Baran : C'est incroyable, inattendu. Je savais que j'étais en forme mais de là à aller gagner le Tour Côte d'Or, ce n'était vraiment pas prévu !

« UN TRAVAIL INCROYABLE »

Tu étais 2e du général avant l’étape, dans quel état d’esprit as-tu pris le départ ?
Je ne savais pas comment les jambes allaient réagir le troisième jour. Tout s'est bien goupillé. Le premier jour, je reviens sur le gros groupe qui joue la victoire dans le dernier tour. Samedi matin, j'arrive à prendre l'échappée dès le premier tour avec les quatre mecs de Loudéac qui n'ont fait que rouler. Aujourd'hui, ça a été la guerre et je m'en sors victorieux.

Comment as-tu construit ce succès ?
Je n'étais pas à l'avant au début. On a pris un petit coup de retard mais mes coéquipiers ont commencé à rouler avec les mecs de Loudéac et deux-trois autres coureurs. Du coup, c'est rentré au pied d'une bosse où Gari (Lagnet) a attaqué. Les attaques se sont succédées jusqu'au moment où (Sten) Van Gucht a attaqué et là il a fallu y aller. J’y suis allé une première fois mais je reste en carafe derrière lui et je me fais reprendre par le peloton. Puis il y a eu un coup de cul et à ce moment-là, Gari attaque et je me mets dans sa roue. Je lui ai dit que je ne roulerai pas avec lui. Il a tout donné et on revient. Sten attaque de nouveau et là Gari était complètement planté. Je l'ai contré et je suis rentré avec Van Gucht sur l'échappée. Devant, j'ai retrouvé mon coéquipier Dillon Corkery, qui a fait un travail incroyable. C'était fou.

Comment as-tu géré le final ?
Il fallait juste que je suive Van Gucht, mais il fallait aussi qu'on roule quand même dans les 50 derniers kilomètres. À ce qu'il paraît, en haut de la bosse, Hardouin avait 35 secondes d'avance. Mon directeur sportif était en haut et m'a dit d'y aller à fond. C'est ce que j'ai à peu près fait. Au final, j'arrive à gagner le général. Je ne réalise vraiment pas. C'est ma première victoire. Je n'avais jamais gagné de course, à part en Juniors sur une 23J. Et là, je gagne le Tour de Côte d'Or, c'est fou.

« QUAND JE VOIS LA JOIE DE TOUTE MON ÉQUIPE… »

Que représente ce succès ?
Franchement, je ne sais pas vraiment. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. Je ne peux pas y répondre mais quand je vois la joie de toute mon équipe, c'est assez fou. Moi, je fais mes études à Dijon, donc c'est quand même une course qui me tenait à cœur. Gagner ici, c'est incroyable.

Tu étais en forme ces dernières semaines… 
Je sens que je suis vraiment en forme depuis le Tour du Pays de Montbéliard, où j'étais échappé le samedi, avec pas mal de dénivelé. C'était surtout pour préparer le Championnat de France. Et quand j'ai vu que je pétais seulement dans le dernier tour alors que j'ai fait toute la journée dans l'échappée, je savais que j'étais en forme. Au Championnat de  France, je suis tombé au kilomètre 100. Un mec m'a fauché la roue avant dans la bosse pavée. Je n'ai pas pu faire ce que je voulais, mais je savais que j'étais en forme. Mais de là à gagner le Tour de Côte d'Or, c'est incroyable.

Ce succès va-t-il te donner plus d'ambitions ? 
Forcément, c'est sûr. Mais pour l'instant, ce n'est pas ce à quoi je pense. On va déjà en profiter et on verra la suite plus tard. Il y aura le Tour Alsace, qui sera une grosse échéance fin juillet. Puis le Championnat de France Espoirs début août.



Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Simon BARAN