Après un week-end sans course, Clément Carisey a repris sa moisson de victoires. Ce samedi, il s’est offert son huitième succès de la saison à l'occasion de la troisième étape du Tour de Côte d’Or, en devançant sur le fil le peloton (voir classements). Le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC revient sur sa victoire pour DirectVelo et se confie sur son état d'esprit.

DirectVelo : Quel était ton plan avant cette troisième étape ?
Clément Carisey : On ne savait pas trop comment ça allait courir avec le vent de face. Mais quand j'ai vu que ça partait à quatre avec deux ou trois costauds, j'ai réagi. On est rentrés avec (Baptiste) Veistroffer et (Kévin) Avoine. Il y avait des bonnes équipes qui étaient représentées devant. On a beaucoup donné dès le début pour prendre de l'avance, mais ensuite on a un peu plus géré et dans le final, c'était bien tendu.

« TOUT LE MONDE SE DONNAIT À FOND »

Comment as-tu géré le final ?
Je m'étais dit que si ça allait se jouer entre nous, je ne savais pas trop comment j'allais gérer le final. Comme on était sous pression, tout le monde se donnait à fond. J'attendais que Veistroffer, qui ne roulait pas, déclenche pour qu'il se fatigue un peu. J'ai contré derrière et j'ai tout mis jusqu'à la ligne.

Tu gagnes de justesse…
Le peloton ne revient vraiment pas loin, mais je savais que les 2500 derniers mètres étaient plutôt à mon avantage, surtout par rapport à un peloton qui aurait du mal à s'organiser. Par contre, la ligne droite à 4 ou 5 kilomètres de l'arrivée, c'était vraiment chaud.

Tu gagnes encore en solitaire !
C'est ma spéciale d'attaquer sans trop attaquer, sur le relais à fond, quand tout le monde est un peu occis. Ce matin, je n'ai pas pu être devant, hier j'étais dans le contre, mais j'ai eu un souci avec ma roue. Du coup, je me suis retrouvé à six minutes, donc pour le général, c'était plié. Il fallait que je chasse les étapes. Hier, j'ai un peu souffert de la chaleur et j'avais à cœur de me racheter. Je voulais aussi gagner pour l'équipe parce qu'on avait aussi Clément Le Boetez qui était devant et qui a aussi eu un ennui mécanique quand la voiture était loin derrière. On a tout perdu le premier jour et c'était important de remettre les points sur les i et montrer qu'on était là malgré tout.

« PRÊT POUR LES TROIS DERNIERS MOIS DE COMPÉTITION »

Il y a deux semaines, tu as fini 3e du Championnat de France. As-tu refait la course depuis ?
On a fait la course qu'on avait à faire et avec l'arrivée en haut... Je pense que si l'arrivée avait eu lieu n'importe où ailleurs, j'aurais eu plus de chances. Plein de gens m'ont dit que peut-être sur les pavés, j'aurais pu les sortir, mais avec des si... On aurait aussi pu se faire reprendre par le groupe de contre qui était derrière. Je me suis un peu relâché après le Championnat de France. J'ai coupé légèrement. Avoir fait un week-end sans course, ça m'a fait du bien. Maintenant, je suis prêt pour les trois derniers mois de compétition.

La motivation est toujours là…
J'avais dit que je n'étais pas motivé pour la fin de saison, mais en fait si. Si je pars le week-end, ce n'est pas pour y aller en dilettante. Je n'ai pas envie de finir en étant en retrait. Je vais y aller à fond jusqu'à la fin de la saison. Je préfère être à la retraite sans être en retrait (sourire).

Quels sont tes principaux rendez-vous à venir ?
Il y aura le Grand Prix de Charvieu le 14 juillet, qui va être important pour le club. Puis on ira au Kreiz Breizh Elites (2.2). Il y aura aussi le Saint-Brieuc Agglo Tour notamment.