SCO Dijon : « Marquer l’histoire du club »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com vit une saison faste. 4e du Challenge BBB par équipes, le club bourguignon a remporté 17 courses, dont treize ces deux derniers mois. Ce week-end, ils tenteront de défendre leur titre à domicile au Tour de Côte d’Or où Julien Souton s’était imposé l’an passé. Mathieu Gallet, l’un des deux directeurs sportifs de la structure dijonnaise, fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Depuis le Tour du Loiret mi-mai, vous êtes dans une spirale très positive !
Mathieu Gallet : Avant le Loiret, avec Guillaume (Souyris) et Paul (Herman), on a reçu quelques coureurs dans le bureau. On leur a dit qu’on attendait davantage d’eux. On a dit au groupe qu’on était dans une période charnière avec le début des courses par étapes. Soit tu basculais du bon côté, soit tu enclenchais une mauvaise dynamique. Après le Loiret, les mecs ont passé la vitesse supérieure et ont eu les résultats escomptés. Ce qui est plaisant, c’est que tout le monde score, aussi bien les Espoirs que les plus âgés. Tout le monde a envie d’apporter sa pierre à l’édifice. C’est comme une deuxième famille. Plus de la moitié de l’effectif a gagné, ça fait plaisir.

Le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com n’avait pas été à pareille fête depuis l’année 2019 avec Jérémy Cabot. Comment l’expliques-tu ?
Le club avait décidé de mettre des moyens supplémentaires pour avoir un effectif de qualité et beaucoup plus conséquent. C’est tout un travail entrepris depuis l’arrivée de Paul (Herman) qui y est pour beaucoup ainsi que Régis (Boucheseche, le président, NDLR). C’est une juste récompense par rapport à l’investissement de tout le monde. L’an dernier, il y avait eu beaucoup de changements et on nous avait pas mal craché dessus avec l’histoire de Gauthier (Navarro). Il a été innocenté depuis (lire ici), c’est une belle revanche. On est dans le Top 5 DirectVelo des clubs, ce n’est pas anodin. C’est révélateur d’un groupe. En 2019, on était 6e. Mais si on enlève Jérémy Cabot cette année-là, on n’avait pas connu ça depuis l’époque Grammaire-Dérangère. J’ai envie qu’on marque l’histoire du club, je l’ai redit à mes coureurs récemment.

« RAREMENT VU UN TOUR DE CÔTE D’OR AVEC AUTANT DE NIVEAU »

La sélection n’a pas dû être évidente à faire pour le Tour de Côte d’Or. Comment as-tu procédé ?
C’est toujours compliqué surtout sur cette course organisée par le club où il n’y a que cinq coureurs au départ. Il faut faire des choix. On a fait en fonction de la forme du moment. Certains sont un peu sur la corde raide et ont pas mal enchaîné ces derniers temps comme Quentin Bezza et Tom Donnenwirth. Quentin Bezza a fini plutôt fatigué le Tour du Pays Roannais, il était judicieux de faire tourner, ce n’est pas un Tour de Côte d’Or qui aurait fait pencher la balance quant à un possible avenir chez les pros. On a décidé cette semaine de mettre Quentin Bourg comme cinquième homme. En début d’année, il avait montré de belles choses avant de se fracturer la clavicule. Depuis, il est bien revenu, il a remporté le week-end dernier le Championnat Bourgogne-Franche-Comté Espoirs. C’est une juste récompense. Avec le staff, on est sur la même longueur d’onde quant à la formation de l’équipe (voir le reste de l'équipe ici).

À quel Tour de Côte d’Or t’attends-tu ?
J’ai rarement vu un Tour de Côte d’Or avec autant de niveau. Il y a 19 N1 dont un bon nombre de l’Ouest. Le plateau est joli, la bataille sera très belle. On sait bien sûr qu’on est beaucoup plus attendu à la maison. Depuis le début de l’année, on n’arrête pas de me dire que le TCO est une épreuve pour sprinteurs. Mais après avoir vu les étapes 1 et 4, j’en suis beaucoup moins convaincu. Il ne faut pas oublier non plus qu’on n’est que 15 jours après le Championnat de France et qu’il va faire très chaud. Les deux étapes du samedi sont les plus simples en dénivelé mais ce n’est jamais simple à gérer. La plus escarpée aura lieu dimanche avec quasiment 2000 mètres de dénivelé.

« NE PAS S’ENDORMIR SUR SES LAURIERS »

Quelques coureurs de votre effectif pourraient passer pro la saison prochaine…
C’est le travail de Paul (Herman), il a pris le manche. C’est quelque chose qu’on ne faisait pas avant à Dijon et qu’on a mis en place. Il active son réseau et fait tout son possible pour que des gars aillent chez les pros ou soient stagiaires dans un premier temps. Il a plusieurs coureurs chez les pros, on lui fait entièrement confiance et il prend à cœur ce rôle.

Qu’attends-tu de cette deuxième partie de saison ?
Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. On veut garder cette dynamique et rester à notre place au challenge DirectVelo. On veut au moins terminer dans le Top 10 de la Coupe de France N1 (voir le classement actuel), il reste le Périgord et Fougères. On pense au Championnat de France Espoirs où Lucas Beneteau pourrait avoir sa carte avec le comité Bourgogne-Franche-Comté. En août, on aura l’Estivale Bretonne et le Tour du Piémont Pyrénéen. Une équipe s’est désistée et on va y aller. Tom Donnenwirth a des attaches là-bas et on visera le général. Il y aura aussi de belles épreuves dans le Nord, on va diversifier notre activité. En fin d’année, on n’oublie pas le Tour de Moselle et Paris-Tours Espoirs.

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