Marion Bunel : « Dégoûtée de ne pas aller au bout »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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À un peu plus de 20 kilomètres de l’arrivée de la Classique Féminine du Val de Morteau, Marion Bunel a placé un démarrage foudroyant qui a laissé sur place ses six compagnes d’échappée. La Normande a compté jusqu’à 1’05“ au sommet du dernier GPM. “Je ne voulais pas avoir de regrets. Il fallait attaquer assez tôt pour essayer de creuser tant qu’il y avait du pourcentage. Quand j’ai vu que même Margot (Pompanon) n’était plus dans la roue, je me suis dit : « maintenant, il faut rouler ». Au final, ça a fait un trou. J’ai été assez étonnée. Je savais que j’avais de très bonnes sensations quand ça grimpait. Mais chez moi, les bosses font difficilement plus de deux bornes. Finalement, j’étais très à l’aise aussi dans les cols“, confie au micro de DirectVelo la Normande du VC Lisieux.

Puis, son avance a fondu et l’athlète de 18 ans a été reprise par le contre à moins de 5 bornes du terme. “Je savais qu’une fois le carrefour de la douane passé, on est très exposé au vent. Il y avait des rafales, je guidonnais un peu, c’était dur. Derrière, quand je me suis retournée, j’ai vu Margot qui roulait. Je savais que ça écrasait les pédales. Quand j’ai vu qu’elles n’étaient qu’à 20 secondes, j’ai pris le temps de souffler pour me recaler dans les roues et essayer d’être dans de meilleures conditions pour l’arrivée“.

« J’EN SUIS MOI-MÊME IMPRESSIONNÉE »

Derrière Margot Pompanon partie toute seule dans le final, Marion Bunel n’a pu aller chercher qu’un Top 5 (voir classement). “J’étais à bloc. J’aurais bien aimé un podium, ça aurait récompensé les efforts fournis. Je suis contente de ce que j’ai fait, mais je suis dégoutée de ne pas aller au bout. Dans le col, j’étais visiblement la plus forte. S’il y avait eu une arrivée au sommet, ça aurait pu être vraiment beau“. Elle occupe la 3e place de la Coupe de France N1 au classement individuel (voir ici). “J’ai fait 2, 4, 5… Il me manque une victoire en Coupe de France. J’aimerais bien l’avoir. On va essayer sur la dernière (à la Mirabelle Classic, NDLR)“.

Pour sa première année Espoir, elle est présente au rendez-vous. “J’ai fait un gros hiver avec mon entraîneur David Louvet. On a réalisé une bonne préparation physique et mentale au Portugal. J’étais très motivée. J’avais eu quelques résultats l’année dernière (voir sa fiche DirectVelo), mais je ne m’attendais pas du tout à avoir ce genre de progression en l’espace d’un hiver. J’en suis moi-même impressionnée“. Désormais, Marion Bunel va partir trois semaines au Lavandou (Var). “Je vais pouvoir bien rouler dans la perspective du Championnat de France Espoirs. Je ne participerai qu’à la course en ligne. Avec mes bonnes sensations, je suis d’autant plus concentrée et déterminée à aller chercher le maillot“.



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