Julie Bego : « Je ne l’aurais pas cru »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Même lorsqu’elle est diminuée physiquement et dans une mauvaise journée, Julie Bego parvient à trouver des ressources insoupçonnées pour aller décrocher un bon résultat (voir classement). “J’étais vraiment très mal. Je suis sous antibiotiques depuis mercredi dernier après m’être fait piquer par une tique, ce qui peut expliquer que je n’avais pas les jambes. En plus, je n’avais pas couru depuis trois semaines et je l’ai senti. Il m’arrive souvent d’avoir mal au ventre pour ma course de reprise et c’était le cas encore cette fois-ci”. C’est pourtant dans ces conditions que la Rhônalpine a été l’une des principales animatrices de la Classique du Val de Morteau, dont elle était d’ailleurs la tenante du titre.

Dans la deuxième difficulté de la journée, l’athlète de 18 ans a pris ses responsabilités en passant à l’offensive. “J'ai fait un démarrage puis j'ai poursuivi mon effort pour essayer de faire péter les filles”. Problème, et non des moindres, avec un retour de bâton quasi immédiat. “Je me suis mis dans le rouge et j'ai eu beaucoup de mal à récupérer de cet effort. C'était déjà dur dans la descente suivante puis dans la dernière montée, j'ai fait plusieurs fois l'élastique. Je lâchais, puis je revenais... Je lâchais une nouvelle fois…”.

Malgré tout, derrière la professionnelle Margot Pompanon (St-Michel-Mavic-Auber 93), elle est parvenue à basculer en deuxième position, à force d’abnégation, puis à régler le groupe des poursuivantes dans les derniers hectomètres. “Vu les sensations que j’avais…”.

DES RÊVES D’ARC-EN-CIEL

La J2 n’a rien lâché jusqu’au bout. “On a essayé de revenir, on s’est relayées, mais ça ne rentrait pas alors à deux kilomètres de l’arrivée, j’ai décidé de me poser un tout petit peu et de me concentrer sur le sprint. Ema (Comte) a lancé de très loin. J’y suis allée aux 200 mètres et plus personne ne m’a passée. C’était en bosse et ça m’a donc avantagée. C’est le type de sprint que je préfère”. Lors de cette sixième manche de la Coupe de France N1, Julie Bego a fait jouer sa force mentale, au moins autant que sa force physique. “Sur le dernier sprint, ça se jouait dans la tête, il fallait s’arracher et c’est ce que j’ai fait, jusqu’au bout”.

Bien qu’elle se présentait sur l’épreuve doubiste avec l’ambition de réaliser le doublé, la double 2e du Tour du Gévaudan (Coupe des Nations) se dit fière de sa performance de la journée. “Je suis frustrée de ne pas avoir été en forme. Je n’arrivais pas à suivre dans les bosses, c’est dommage. Mais je suis contente de finir 2e dans ces conditions-là car quand j’étais lâchée, si on m’avait dit que j’allais finir 2e, je ne l’aurais pas cru”.

Les gros rendez-vous arrivent puisque ses deux prochaines épreuves seront la Bizkaikoloreak (Pays basque), manche de la Coupe des Nations courue autour de Durango, avant le plus gros rendez-vous de l’année, à savoir le Mondial, disputé cette saison en août, à Glasgow (
Écosse). En ce début de semaine, elle va directement rejoindre les meilleures de ses compatriotes au stage de l’équipe de France à la Chambre-en-Maurienne, en Savoie. Pour préparer les deux compétitions à venir. “J’irai au Mondial pour gagner même si ça dépendra de beaucoup de choses et surtout de ma condition. En tout cas, je pense qu’on a l’équipe pour gagner. L’Espagne, ce sera différent car ce sera avant tout une préparation”.

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