Antoine Aebi : « J’ai beaucoup douté »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Même s’il a obtenu des résultats très corrects, Antoine Aebi n’était pas emballé par sa dynamique des derniers temps. Mais ce samedi, sur la deuxième étape du Tour du Pays Roannais, le coureur de Charvieu-Chavagneux s’est rassuré en s’imposant à Pouilly-sous-Charlieu (voir classement). "J'ai beaucoup douté ces dernières semaines. J'ai attrapé le covid au Tour de Romandie, et depuis je trouvais que les sensations n'étaient pas celles du début de saison. Je savais que ce n'était pas très loin mais il manquait toujours un petit truc, donc là ça redonne de la confiance". Pourtant, à la sortie de l’épreuve WorldTour, le Suisse avait triomphé à Bourg-Arbent-Bourg. "J'avais fait une semaine de pause, je suis revenu un peu sans prétention et je gagne. C'était inattendu, mais les sensations étaient toujours un peu poussives", se rappelle-t-il.

Sur ce deuxième acte de l’épreuve roannaise, il ne fallait pas avoir un train de retard. La course s’est faite dès le début, lorsqu’un gros groupe d’échappés est parti. "J'ai tout de suite été à peu près devant. Dans ces conditions il ne faut pas attendre, ça se joue dès le début. Ce n'est pas plus dur devant que derrière, c'est même moins risqué. J'ai choisi mes trajectoires, j'ai toujours été devant mais je n'avais pas de sensations exceptionnelles, donc j'ai laissé un peu faire". Antoine Aebi est bien en place, accompagné par ses coéquipiers Axel Chatelus et Mattis Lebeau. "C'était un gros groupe avec des bons coureurs, ça n'allait pas casser comme ça, il fallait un peu de fatigue et laisser faire la course pour faire la différence". Il faut attendre les 30 derniers kilomètres pour que la course se relance.

« LES MECS PENSAIENT PAS MAL AU GÉNÉRAL »

Baptiste Huyet, vice-Champion de France, Tom Donnenwirth, 4e à Cassel, et Simon Combes, à l'aise sur les courses par étapes, prennent le large à l’avant. Derrière, Antoine Aebi ne veut pas laisser trop de marge à ce trio. "On est sorti en contre comme c'était dangereux. On a bien collaboré, on a réussi à rentrer". Et ce accompagné par Adrien Guillonnet et Alexandre Jamet. "Dans le final les mecs pensaient pas mal au général, mais moi je pensais plus à l'étape. Je commence à connaitre les gars après deux saisons. J'étais certainement le plus rapide, en plus c'était technique dans le final, et je m'en sors bien aussi. Donc j'étais confiant sur mes qualités pour gagner". Mais là encore, la victoire n’est pas acquise. Jusqu’aux derniers mètres, il fallait être vigilant pour ne pas être piégé.

Simon Combes n’est pas loin de faire un coup de Trafalgar. "Simon Combes a réussi à sortir sur une cassure. J'ai compris que personne n'allait boucher le trou à ma place donc j'y suis allé, on s'est retrouvé à deux". La situation est alors idéale pour Antoine Aebi. "Juste avant le virage à 600 mètres, j'ai accéléré. J’ai mieux viré que lui. C'était idéal d'être avec lui plutôt qu'Adrien Guillonnet qui vire bien. Avec quelques mètres d'avance je savais que c'était favorable". Le voilà leader d’une course par étapes pour la première fois de sa carrière. "Je suis l'homme à abattre et à battre, sourit-il. Il ne faut pas se focaliser dessus, il faut faire la course. Un Top 10 est possible avec les écarts mais de là à le garder je ne sais pas. Je ne sais pas à quel point je peux rivaliser avec les gars". Quoiqu'il arrive, Antoine Aebi essaiera.

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