Les Arkéa-Samsic battus par plus fort

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Les hommes forts de la formation Arkéa-Samsic ont tout donné jusqu’au bout mais à plus de trente bornes de l’arrivée, tous les espoirs ou presque de décrocher le maillot bleu-blanc-rouge s’étaient déjà envolés. La faute à un parcours incroyablement sélectif et exigeant et à une course rendue encore plus difficile par le rythme infernal imposé par la formation Groupama-FDJ pour propulser un Valentin Madouas - en feu ce dimanche - jusqu’au titre (voir classement). Je pense que c’est du jamais vu un parcours aussi dur sur un Championnat de France”, s’enflamme Elie Gesbert juste après l’arrivée. Le Breton, auteur d’une grosse prestation de bout en bout, termine meilleur représentant de sa formation, à une bonne 6e place. “Dans la bosse, on ne pouvait simplement pas suivre quand les Groupama-FDJ sont sortis à trois. Ils étaient vraiment forts, surtout Valentin. Le plus fort s’impose”, admet le puncheur.

Ses coéquipiers partagent ce ressenti et d’ailleurs, dès la première partie de la course, Mathis Le Berre a vite senti que Valentin Madouas était dans un très grand jour. “Lorsque je me suis retrouvé devant dans le groupe d’une vingtaine de coureurs et que Bruno Armirail s’est mis à passer de gros relais, j’ai tout de suite vu que Valentin marchait très fort. Je l’ai d’ailleurs dit à Elie mais il n’y avait rien à faire. C’était le meilleur. Je pense qu’il était imbattable”, lâche même le néo-pro en hommage au lauréat du jour. 8e sur la ligne, Matis Louvel a lui aussi réalisé une course solide, mais il était un bon ton en-dessous des Groupama-FDJ. “Au vu du déroulement de la course et du parcours, il était compliqué pour moi de faire un meilleur résultat. J’avais de bonnes jambes mais passé les 3000 mètres de dénivelé, ça commençait à piquer”, relate-t-il à chaud pour DirectVelo.

Pas de regrets, donc, du côté de la WorldTeam bretonne, qui avait rapidement perdu sa carte maîtresse sur le papier, en la personne de Warren Barguil. “En résumé, ça fait plaisir d’être acteur mais pour jouer la gagne… On l’a vu quand ça a accéléré dans la bosse, il n’y avait pas photo”, insiste Elie Gesbert. Plus que jamais, voilà un titre qui s’est joué à la pédale et l’expression n’est pas galvodée. “Au bout de 70-80 bornes à peine, j’étais déjà bien entamé, promet Matis Louvel. On n’était déjà plus beaucoup dans le peloton et tout le monde était pendu. Alors après ça…”. Pour autant, abandonner n’était pas une option pour le Normand. “J’avais beaucoup d’amis et de la famille sur le bord de la route, ça m’a aidé à m’accrocher tout le long de la course”. Une course qu’aucun des quatre coureurs d’Arkéa-Samsic qui ont franchi la ligne d’arrivée - avec également Clément Champoussin - n’est près d’oublier.

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