Championnat de France - Élites : Les réactions

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Valentin Madouas (Groupama-FDJ a remporté en solitaire, ce dimanche, à Cassel (Nord), le Championnat de France Élites Hommes. Après 224 kilomètres de course, il a devancé son coéquipier Rudy Molard et Julien Bernard (Trek-Segafredo). Valentin Madouas succède à Florian Sénéchal (Soudal Quick-Step) au palmarès (voir classement).

Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.

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Portrait de Nans PETERS

5e à 3'29" - notre photo

« Je suis explosé ! C'est un Championnat vraiment très dur, avec la chaleur et la répétition des bosses deux fois par tour, c'est très difficile. Le meilleur a gagné. Chacun est à sa place. 220 bornes sur un circuit c'est vraiment très, très, très dur.

Je savais qu'il ne fallait pas rester trop derrière parce que c'était une course d'élimination. J'ai fait des efforts superflus en début de course. Je suis sorti à trois (avec Quentin Pacher et Clément Russo, NDLR), ensuite j'ai crevé. Deux fois, j'ai lancé Benoît (Cosnefroy), et à la fin j'étais vraiment mort. La (Groupama-)FDJ n'a pas durci dès le début, ils sont partis à la fin. Ils étaient très, très forts collectivement. Quand les trois sont sortis, j'ai pensé que le podium s'envolait. Mais (David) Gaudu a crampé et ça a fait le jeu de (Valentin) Madouas ».

Portrait de Paul OURSELIN

12e à 6'29"

« Je suis satisfait de mon résultat. C’est une course qui s’est faite à la pédale. Je pense que je suis à ma place. Si je voulais faire mieux, il aurait fallu que j’aie un temps d’avance dans l’échappée. C’était la consigne au briefing, mais je n’ai pas réussi à le faire malgré mes tentatives.

Avec l’équipe, on venait pour le titre. C’était un Championnat de France extrêmement difficile. La chaleur a rendu la course encore plus compliquée. On avait Pierre (Latour) qui était devant, c’était l’une de nos pièces maîtresses. Malheureusement, il a eu un problème mécanique. On avait Pierre, Mathieu (Burgaudeau) et Anthony (Turgis) comme leaders. On avait réussi à mettre Pierre devant, avant son problème mécanique. Après, sur un circuit comme ça, c’est dur de rétablir la situation. On va dire que c’est correct à titre personnel, mais pour l’équipe, on est un peu déçus. On reviendra l’année prochaine.

On savait qu’avec la chaleur et la difficulté du parcours, ça serait un chantier. Quand on a regardé les Amateurs et les Femmes hier (samedi), on a vu qu’il n’y avait pas beaucoup de coureurs qui terminaient. Après, on ne fait pas du vélo pour finir les courses. Quand on est compétiteurs, le but est de gagner et de finir le plus haut possible. Mais finir une course comme ça montre que je suis en forme.

Dès le départ, ça a été très compliqué. J’ai fait deux tours assez bien placé pour être dans l’échappée et prendre les coups. J’ai payé un peu ces efforts-là au troisième tour quand l’échappée est partie. Pour ma part, le but était vraiment d’avoir un temps d’avance. Ensuite, c’était vraiment de l’écrémage par l’arrière. À tous les tours, on perdait je ne sais pas combien de mecs. Jusqu’à même rattraper des gars de l’échappée de devant. C’était un vrai chantier.

Je vais couper un peu maintenant. Puis j’aimerais bien faire un stage en altitude au mois de juillet pour préparer la Vuelta ».

Portrait de Cyril BARTHE

17e à 12'39"

« Vu le chantier, le dénivelé et l’intensité de la course, c'était un peu sauve-qui-peut. Le but, c’était de faire du mieux possible. Je savais pertinemment que jouer à la pédale n’était pas possible. J'envisageais prendre un coup d’avance. J’ai essayé d’être acteur d’entrée de jeu. Malheureusement, je n'étais pas dedans quand le groupe d'une vingtaine est sorti. 

C’était une journée très, très dure. Les pavés n’ont rien arrangé. Il y avait une grosse intensité, le peloton était très fort. La chaleur s’est invitée en plus donc ça n’a rien arrangé. Il y avait des moments où on était bien et d’autres où on était mal, du moins c’est ce qui m’est arrivé. Il fallait tout donner et ne pas avoir de regrets. C’est une course où l’on sort énormément de watts moyens à très grande intensité. Aller jusqu'au bout, ça sert toujours pour la suite. C’est sympa de terminer un Championnat de France. Comme on dit, le travail paie toujours.

Le calendrier des deux derniers mois n’était pas très chargé. Aujourd’hui, il y avait une course, il fallait en profiter. J’essaye de travailler au maximum et de combler le manque de courses par beaucoup d'entraînement. Une fois qu’on y est, il faut penser au travail qu’on fait à la maison et tout donner sur le moment ».

Portrait de Florian SÉNÉCHAL

21e à 15'51"

« J’avais vraiment de bonnes sensations, mais il y a un moment où j’ai eu des problèmes mécaniques. J’ai monté la bosse finale sur le grand plateau, ça n’a pas fait du bien aux jambes. La chaleur a aussi fait son effet, je pense. C’était quand même une course de grimpeurs. Je voyais que les Pinot, Gaudu et Madouas étaient à l’aise dans la bosse. Pour ma part, j’étais vraiment bien dans la bosse en pavés, mais la côte finale était trop dure pour moi. J’ai tout donné, je ne voulais pas abandonner, je voulais finir pour mon staff et pour tous les supporters. C’est un Championnat de France, j’avais à cœur de bien faire. Un jour, en 2018, il y a un mec d’un sponsor qui m’a dit : « tu es le mec qui a le plus abandonné dans l’équipe ». Depuis, je ne peux plus abandonner.

Le public a été incroyable. C’est eux qui m’ont aidé dans les deux derniers tours quand j’étais tout seul. C’était génial. C’était quand même super dur, mais c’est important qu’il y ait des spectateurs lorsqu’on est dans une situation comme celle qui était la mienne aujourd’hui.

Je pense que c’était le Championnat de France le plus dur de l’histoire. Je n’en ai pas fait un comme ça. C’était impressionnant. Je pensais que ça allait temporiser un peu, mais pas du tout, ça roulait toujours à bloc. Je ne savais pas que Julian (Alaphilippe) n’était pas bien. Je pensais qu’il allait revenir de derrière. Quand c’est revenu, je me suis retourné et Julian n’était pas là. C’est comme ça, c’était une course dure avec la chaleur ».

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