Audrey Cordon-Ragot : « Si je ne relance pas… »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Presque comme un sentiment de déjà-vu. Piégée à l’arrière, isolée face à des formations surreprésentées, Audrey Cordon-Ragot est obligée de multiplier les efforts pour rentrer sur l’avant de la course et conserver un espoir de décrocher un nouveau titre national. C’était vrai chez Wiggle High5, puis chez Trek-Segafredo, et ça l’a encore été ce samedi avec Human Powered Health, sur le terrible circuit de Cassel. “Il m’a manqué une équipe, clairement. C’est moi qui ai relancé la course derrière, j’ai fait beaucoup d’efforts. Si je ne relance pas, l’échappée va au bout. Il m’en a manqué sur la fin. Je n’ai aucun regret, j’ai tout tenté. J’ai fait ma course mais ça n’a pas été suffisant”, synthétise la Bretonne auprès de DirectVelo.

Après avoir elle même fait l’effort pour rentrer sur un groupe de onze concurrentes à l’avant, avec la future lauréate Victoire Berteau (Cofidis) dans la roue, Audrey Cordon-Ragot n’a pas senti le bon coup lorsque cette même Victoire Berteau est ressortie, accompagnée de Coralie Demay (St-Michel-Mavic-Auber 93) et Jade Wiel (FDJ-Suez), lesquelles étaient d’ailleurs déjà de l’aventure dans le groupe des onze. “Ce n’est pas parti à la pédale mais dans la descente, tactiquement. C’est bien joué. C’était à moi d’être vigilante”. Derrière, le groupe des favorites avec notamment Juliette Labous (Team DSM) ou Evita Muzic (FDJ-Suez) n’est jamais rentré. “On a pris nos responsabilités mais ça devait bien s’entendre devant. Plus on s’approche de l’arrivée et plus on compte ses coups de pédale. En plus, je commençais à sentir que je n’étais pas ouf non plus. Tactiquement, je ne pense pas m’être plantée”.

Audrey Cordon-Ragot abandonne donc son maillot bleu-blanc-rouge à Victoire Berteau. Et visiblement, elle est satisfaite de l’identité de son héritière. “Je suis super heureuse pour Victoire. Elle gagne à la maison et je sais ce que c’est que de gagner sur ses terres. C’est peut-être le plus dur à faire. Franchement, je suis heureuse comme si une coéquipière avait gagné”. D’un point de vue personnel, alors qu’elle arrivait à Cassel avec des interrogations, celle qui termine hors du Top 10 (voir classement) se veut rassurée avant l’enchaînement Giro-Tour. “J’ai le sentiment d’être prête. Et cette fois, j’aurai une équipe”, conclut-elle avec le sourire. 

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