Bruno Armirail : « Je ne pouvais pas aller plus vite »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Cette fois, Bruno Armirail est tombé sur un os. Ce même os qu’il avait réussi à ronger l’an passé, à Cholet, pour s’offrir le premier maillot de Champion de France de sa carrière. Rémi Cavagna est parvenu à reprendre le maillot tricolore au coureur de la Groupama-FDJ (voir classement). "Il y a un peu de déception bien sûr, mais Rémi (Cavagna) était au-dessus. Je ne pouvais pas aller plus vite. Je reviendrai l’année prochaine pour essayer de le reprendre", sourit-il. Mais s’il s’en fie aux mathématiques, son heure pourrait vite revenir. "Pierre (Latour), Rémi et Benjamin (Thomas) ont été deux fois Champion de France du contre-la-montre. Je ne l’ai été qu’une seule fois. Pour égaliser je pense que les organisateurs vont devoir faire un parcours de plus de 36 kilomètres pour l’année prochaine parce qu’apparemment Rémi coince au-delà", rigole-t-il.

La distance réduite par rapport à d’autres années n’a pas vraiment ravi Bruno Armirail. "Je sais que j’arrive à bien gérer les longs contre-la-montre. En plus, en sortant du Giro, je pense que sur la fin je n’aurais peut-être pas coincé. C’était intense". Contrairement au nouveau Champion de France qui est en pleine préparation du Tour de France. "On sait bien que quand on prépare le Tour, normalement on est au top au Championnat de France. Je l’ai été l’année dernière. Il était au top. Félicitations à lui. Il va faire un beau Champion de France, je sais qu’il portera très bien ce maillot sur le Tour et tous les contre-la-montre", applaudit-il, en regardant Rémi Cavagna, assis à côté de lui en conférence de presse.

« LE MAILLOT ROSE A CHANGÉ BEAUCOUP DE CHOSES »

Après une année paré de bleu-blanc-rouge sur les contre-la-montre, Bruno Armirail retrouvera sa tenue de la Groupama-FDJ désormais. "C’était une fierté de porter ce maillot. J’ai déjà fait 3e et 2e mais ce maillot prouve qu’on est un des meilleurs rouleurs de France. Le maillot en soi ne change pas grand-chose mais c’était une fierté de porter les couleurs de notre nation". C’est un autre maillot qui a bouleversé son année. "Le maillot rose au Giro a changé beaucoup de choses pour moi. Je ne suis pas leader dans l’équipe. J’ai conscience que je n’ai pas ce statut. Je ne suis pas assez fort pour être leader en montagne ou au sprint. Mais ça a changé des choses au niveau des contacts notamment, et donc de ma carrière peut-être".

Ce Giro où il était leader en troisième semaine lui a permis d’être encore en jambes à la sortie. "J’ai bien récupéré. J’étais fixé sur le Championnat et j’ai réussi à me concentrer sur ça. J’ai pris un peu de repos et je suis parti en altitude". Sur le vélo de chrono quatre ou cinq fois par semaine, le coureur de 29 ans avait mis les grands moyens pour défendre son bien. "J’en ai fait beaucoup pour préparer ce Championnat. On sait qu’il faut faire des sacrifices pour être au top". S’il n’est pas monté sur la plus haute marche, Bruno Armirail confirme quand même, encore une fois, qu’il fait partie des meilleurs Français dans la discipline.

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