Emmanuel Morin : « J'ai réussi à bien revenir »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Mine de rien, Emmanuel Morin a obtenu sur la Route d’Occitanie son meilleur résultat de la saison. Le pensionnaire du CIC U Nantes Atlantique est rentré vendredi dans le Top 5 de la deuxième étape remportée au sprint par Jason Tesson (voir classement). Un résultat encourageant pour le coureur de 28 ans qui a été freiné par un souci de santé pendant le printemps comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Tu as fini 4e d'étape, vendredi, sur la Route d’Occitanie. Comment as-tu géré ton sprint sur cette deuxième étape ?
Emmanuel Morin : C’était assez houleux et décousu. Il n’y avait pas vraiment de gros train pour emmener. On a essayé de se regrouper mais on manque d’automatismes comme l’équipe tourne beaucoup en ce moment. Mais ce n’est pas grave, les gars ont fait du très bon boulot à l’approche du sprint et ont réussi à me replacer où il fallait. J’étais dans la roue d’Elia Viviani à 1,5 kilomètre de l'arrivée mais je la perds quand Clément Davy s’est écarté… Aux 300 mètres, je suis en 20e position. J’ai réussi à faire un beau sprint, en slalomant entre les mecs. J’ai quelques regrets parce que je pense qu’en virant mieux, j’aurais pu jouer la victoire. Mais c’est comme ça, c’est le sprint. Je vais me satisfaire de cette 4e place et essayer de faire mieux lors des prochaines semaines. 

C’est ton premier Top 5 de la saison, ce résultat doit te faire du bien…
Si on m’avait dit que je ferais un Top 5 sur la Route d’Occitanie, j’aurais signé tout de suite. C’est sûr que ça fait du bien pour la confiance. En plus, je me suis fait renverser par une voiture la semaine précédente, le mercredi juste avant le Tour d’Eure-et-Loir. Le vélo était coupé en trois mais j’ai eu de la chance car j’ai rebondi contre le pare-brise. Je suis tombé à plat sur la route. J’étais fracassé sur les deux premières étapes du Tour d’Eure-et-Loir. J’avais dit à l’équipe que je venais sur la course mais que je ne savais pas si j’allais pouvoir courir. J’ai pris sur moi le deuxième jour car on avait le maillot jaune de Noa (Isidore) à défendre. C’était inconcevable de ne pas l’aider. Finalement, le dernier jour je marchais vraiment bien. 

« QUAND ÇA VA, IL FAUT RÉPONDRE PRÉSENT »

Ce n’était pas ton premier souci de la saison…
J’ai été hospitalisé mi-avril après le Région Pays de la Loire Tour. J’ai abandonné la dernière étape car je n’étais pas bien. J’ai commencé à voir flou, à avoir des vertiges. On ne sait pas vraiment pourquoi. J’ai passé plusieurs examens. J’avais les symptômes d’une méningite, je pense que c’était une méningite virale… Ils m’ont fait une ponction lombaire. Ils n’ont pas trouvé ce que c’était. Ils m’ont gardé une semaine. Ça m'a fait manquer Paris-Camembert puis le Tour de Bretagne, où il était prévu que je reprenne. Ça a mis un gros coup d’arrêt à ma saison, mais j’ai réussi à bien revenir. Le vélo, c’est aussi ça. Il faut savoir être patient quand il y a des coups durs et quand ça va, il faut répondre présent. J’espère réussir à le faire dans les prochaines semaines.

Dans quel état d’esprit iras-tu au Championnat de France ?
Ça va être une course difficile et très particulière. Il y aura du dénivelé, des pavés et de la chaleur. Un Championnat de France, c’est très particulier parce qu’on est beaucoup par équipes. Il va falloir courir intelligemment, ne pas louper le bon coup parce que je pense que l’échappée ira vraiment très loin. Sur un circuit comme celui de Cassel, tout peut arriver. Je ne me fais pas d'espoir, aller chercher le maillot va être compliqué. Mais décrocher un bon résultat est envisageable.

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