Julia Aubry : « Ça concrétise tout le travail »

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Après n’avoir jamais quitté le Top 10 des manches de Coupe de France N1, Julia Aubry a remporté le cinquième acte, dimanche dernier, à l’occasion de la Classic Féminine Vienne-Nouvelle-Aquitaine (voir classement). “Ça concrétise tout le travail depuis le début de saison. Je m’approchais de la victoire, je tournais autour du podium tout en restant dans le Top 10. Mes résultats sont plus réguliers, ça montre ma progression. Ce n’est que depuis quatre ans que je pratique le cyclisme de compétition. Auparavant, je faisais du ski de fond à haut niveau. J’étais en sport-études au lycée, j’avais fait un peu le tour de la question. Le vélo rentrait dans ma préparation, j’ai toujours bien aimé rouler avec mes parents depuis toute jeune“, confie au micro de DirectVelo la sociétaire du Team Féminin Chambéry.

Au départ de la Classic Vienne-Nouvelle-Aquitaine, la Haut-Savoyarde de 24 ans avait pour instruction de la part de son directeur sportif, Ludovic Turpin, de disputer les GPM. “Au premier GPM, je me sentais vraiment bien. Le coup est parti juste après entre la première et la deuxième côte. On s’est retrouvé à huit ou neuf filles à plus de 70 bornes de l’arrivée. J’ai continué à aller faire les GPM. J’ai essayé de me séparer d’Anaïs (Morichon) et Titia (Ryo) pour ne pas arriver au sprint, mais ce n’était pas assez sélectif car il n’y avait pas énormément de vent“. Tout s’est finalement joué au sprint dans ce petit groupe et Julia Aubry a pris les choses en main. “À 1,5 km de l’arrivée, j’ai accéléré dans un faux-plat descendant. Mon DS n’était pas très content, mais c’était mieux pour moi comme ça (sourire). J’ai monté rapidement la bosse pour fatiguer les filles. Elles sont passées pendant cinq secondes devant moi au sommet du talus, puis j’ai lancé le sprint assez tôt aux 300 mètres pour éviter de me faire surprendre. C’était assez long et j’ai gagné avec un petit demi vélo d’avance, ça fait plaisir“.

« C’EST TOUJOURS MON RÊVE »

Julia Aubry, qui habite sur les hauteurs d’Annecy, se considère comme une puncheuse-rouleuse. “J’aime bien les bosses, mais pas trop les longs cols“. L'ambassadrice de la marque Canyon termine une licence en droit. “Je suis actuellement en pleine révision vu que j’ai mes examens. Heureusement, la fac m’a arrangée pour en déplacer quelques-uns après le Championnat de France, mais ce n’est pas toujours facile de concilier les deux“. L’an prochain, elle devrait intégrer GEM, l’école de commerce et de management de Grenoble. “Je pourrai étaler mon master sur trois ans, ça me permettra d’encore mieux m’entraîner“.

À la fin du mois, elle prendra part au contre-la-montre et à la course en ligne du Championnat de France à Cassel (Nord). “Je n’ai jamais roulé là-bas. Le parcours semble être pour les puncheuses et il y a des pavés, j’aime bien ça. Je ne m’interdis rien, ce serait beau de rentrer dans le Top 20“. Puis viendra la sixième et avant-dernière manche de la Coupe de France N1 à Morteau, où elle s’était classée 3e avec les N2 il y a deux ans. “Je suis 1ère du classement général, l’objectif est de bien performer là-bas afin de gagner le classement général“. Elle souhaite également se distinguer lors d’épreuves UCI. “Je veux montrer que je suis présente sur des courses internationales. J’ai la Périgord Ladies et la Picto-Charentaise au programme. J’aimerais bien aussi participer à des épreuves de la Coupe de France FDJ, je vais voir si c’est possible. Je pense que c’est important pour prendre du rythme et de l’expérience“. Afin de passer à l’échelon supérieur l’an prochain. “C’est toujours mon rêve“.

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