Samuel Leroux : « Des fois, c’est fou le vélo »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Samuel Leroux n’a toujours pas compris ce qu’il s’est passé, quelques minutes après avoir levé les bras à Argenvilliers, à l’occasion du deuxième acte du Tour d’Eure-et-Loir (voir classement). Le coureur de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole n’avait pas prévu de se retrouver sur la plus haute marche du podium ce samedi. "Je n'y crois pas, je ne m'y attendais pas du tout. C'est les plus belles quand tu ne t'y attends pas. On devait emmener le sprint pour Valentin (Tabellion), mais des fois c'est fou le vélo". Le final a été chaotique. Alors que Marcin Budzinski réalise un numéro, seul à l’avant, le Nordiste se met donc à la planche. "Dans le final, c'est assez incroyable. Aux 5 bornes j'ai roulé pour l'équipe car c'était Valentin le leader, je me suis accroché dans la bosse".

Samuel Leroux a bien raison. Car une fois la bosse encaissée, il remet un coup d’accélérateur pour ramener le Polonais à la raison, alors que celui-ci est loin de craquer. "Aux 3 kilomètres quand j'ai roulé je suis parti tout seul". Marcin Budzinski pioche dans les derniers hectomètres, et Samuel Leroux revient seul sur son porte-bagages. "Je suis rentré sur lui à 500 mètres, là je me suis dit c'est bon je vais gagner, il était cuit". Toujours complètement dans l’incompréhension, le tenant du titre de l’épreuve de Classe 2 n’arrive pas à trouver d’explications à ces dernières minutes de course. "Je fais le boulot pour l'équipe, il y a une cassure, et au final je gagne, c'est incroyable".

En plus, sa condition physique n’était pas à son maximum cette semaine. "C'était très dur, je ne croyais pas gagner car j'ai été malade toute la semaine. Mais ce matin ça allait mieux". Un autre invité indésirable, la pluie, l’a dérangé. "J'avais tellement peur. Je perdais énormément de temps dans toutes les descentes, j'étais tout le temps dernier, je faisais tout le temps des efforts inutiles pour remonter les coureurs qui lâchaient. Je suis très, très fatigué". Mais Samuel Leroux a le mérite de s’accrocher, tout au long des 189 kilomètres en toboggan. "J’ai doublé toute la journée, j’étais cuit", insiste celui qui va essayer d’aider Valentin Tabellion et Jérémy Leveau à lui succéder ce dimanche. "On va rouler pour essayer de gagner le général. Mais aujourd'hui l'étape était très difficile". Avec une fin heureuse cependant.

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