Une pierre deux coups et un doublé. Fabio Do Rego a gagné le Championnat interrégional du Grand Est, des Hauts-de-France et de l'Île-de-France, dimanche, à Bouvellemont (voir le classement). Il est arrivé main dans la main avec son coéquipier du Paris Cycliste Olympique, Matthieu Courcelles. Par la même occasion, il endosse le maillot à fleurs de lys de Champion d'Île-de-France. Une belle façon de marquer sa dernière saison comme il l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Votre doublé signe la domination du PCO dans ce Championnat...
Fabio Do Rego : On a toujours couru avec un coup d'avance. Nous étions toujours surreprésentés à l'avant. On est parti dans un groupe de dix ou douze dont trois du PCO. Ensuite, ça s'est fait à l'usure. J'étais devant avec Matthieu Courcelles et Dylan Durand. On a fait l'écrémage petit à petit. On s'est retrouvé à quatre, puis à trois. On a attaqué à tour de rôle. À la fin, Matthieu me laisse la victoire et je l'en remercie.

Vous étiez quinze du PCO au départ. Chacun avait-il son rôle défini ?
Il n'y avait pas de rôle d'attribué au départ, mais on s'est dit qu'il fallait respecter nos coéquipiers. C'est-à-dire que ceux qui étaient devant devenaient prioritaires. Mais s'ils ne pouvaient pas gagner, ils devaient arrêter de rouler et derrière les autres relançaient la course. On s'est juste dit qu'il fallait toujours être représentés et être en surnombre dans les échappées. C'est ce qu'on a réussi à faire avec Matthieu et Dylan. Derrière, l'équipe avait juste à contrôler et suivre les contres. Il y a Théo (Sagnier) qui vient faire quatre, ça montre qu'on était bien représenté à tous les étages de la course. On fait 1-2-4, ça reste une bonne journée quand même !

« IL NE FALLAIT PAS UN TOUR DE PLUS »

Comment as-tu trouvé le circuit ?
Franchement, il ne me fallait pas un tour de plus ! J'étais content parce qu'il n'y avait que 118 kilomètres. J'ai un peu de mal avec la distance en ce moment. Si l'organisateur avait ajouté un tour de plus... Avec les premières chaleurs, c'est vite épuisant. En plus, Matthieu m'a tracté pendant tout le dernier tour.

Avant ça, tu étais seul en tête...
Oui, j'avais même pris 40 secondes d'avance. J'étais sorti dans la dernière bosse du circuit. Matthieu a encore un peu de mal dans les moments tactiques. À ce moment-là, il est resté scotché à la roue du coureur de l'UV Aube (Victor Papon, NDLR). Puis mon directeur sportif est venu à ma hauteur et m'a dit que Matthieu était derrière. Je l'ai attendu et ensuite on a attaqué le coureur de l'UV Aube chacun notre tour. C'est comme ça qu'on fait 1 et 2.

Que représente ce titre de Champion d'Île-de-France ?
C'est ma dernière année de vélo, du coup je vais pouvoir faire mes derniers mois avec un maillot de Champion d'Île-de-France sur les épaules, moi qui suis à 100% un pur Parisien. Je vais essayer d'honorer ce maillot et de courir à l'avant comme d'habitude. Je compte bien en profiter pleinement jusqu'au mois d'octobre. Je ferai la saison à fond et ensuite on verra. Je vis au jour le jour.

« JE LEUR DEMANDE TOUJOURS CONSEIL »

Quelles sont tes principales courses à venir ?
Je ne sais pas encore. Pour l'instant, on n'a pas trop de visibilité au niveau du calendrier. Comme on est une petite N1, on ne sait pas trop sur quelles courses on sera pris. Mais on aura quand même un beau calendrier avec par exemple l'Estivale Bretonne, au mois d'août ou encore le Tour du Périgord. Je prends le départ de chaque course pour m'amuser et faire gagner l'équipe si je peux.

Es-tu le capitaine de route du PCO ?
Je n'ai pas du tout ce rôle. Il revient plutôt à Christopher Piry et Dany Maffeïs. Je n'ai pas ce rôle parce que sur le vélo, je saute un peu sur tout ce qui bouge et ce n'est pas la bonne manière de courir chez les jeunes. Il faut être plus posé pour être capitaine. Dany et Chris le font à merveille. Moi, aujourd'hui encore, je leur demande toujours conseil dans certaines situations de course et ils arrivent à me canaliser.