Une soirée à l’hôpital avant la victoire pour Jarno Widar

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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C’est un week-end à fortes émotions que Jarno Widar a vécu, à la Classique des Alpes. Dès la reconnaissance le vendredi, l’histoire n’a pas très bien commencé pour celui qui représentait la Wallonie. Dans la descente du Col du Banchet, soit les derniers kilomètres de l’épreuve, le Belge est allé au sol. S’en est suivie une soirée compliquée, à l’hôpital jusqu’aux alentours de 21h. "Je ne devais pas forcément courir à la base. Finalement ce matin j'ai décidé de m'aligner". Avec des bandages et autres pansements, il était donc bien présent à Ruy-Montceau, pour prendre sa revanche de l’année dernière, lui qui avait abandonné. "Je voulais tellement gagner cette course, j'étais déjà là l'année dernière mais avec la chaleur c'était dur. Ça l’était encore cette année".

D’abord bien au chaud dans le peloton, la première difficulté, le Col du Mont Tournier, a déjà permis une première sélection. "Au début de la première ascension, j'ai vu qu’il y avait devant Milan Donie qui est un des coureurs les plus forts de Belgique, on devait faire quelque chose". Les favoris commencent à se découvrir. "Léo Bisiaux, Paul Seixas, moi... On y est allé sur la première montée. Léo est finalement tombé dans la descente". Causant ainsi son abandon. La côte de Saint-Genix-les-Villages permet à Jarno Widar de prendre les commandes en tête de course. "On est allé vers le Mont du Chat avec un bon groupe".

« C’EST LA PLUS GRANDE DE MA CARRIÈRE »

Juge de paix de l’épreuve, le Mont du Chat devait permettre de s'expliquer dans le groupe de tête. "Tout le monde a lâché petit à petit". Mais pas Paul Seixas, qui n’a pas cédé un mètre à son adversaire belge. "Il était très fort". Et dans la descente du Banchet, celle qui aurait pu lui faire tout perdre la veille, Jarno Widar n’a pas paniqué. Et les deux hommes de tête sont restés roue dans roue jusqu’à La Bridoire. "Je suis toujours confiant envers mon sprint". Celui qui compte désormais sept victoires cette année a bien raison de croire en ses qualités (voir classement).

Jarno Widar dispose finalement de Paul Seixas dans ce match à deux. "C’est la plus grande de ma carrière". Lauréat sur les épreuves de son pays, comme Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou le Tour des Flandres, sur une course par étapes comme le Tour du Bocage et de l’Ernée 53, et maintenant en montagne sur la Classique des Alpes, le Junior 2 sait tout faire. "Je suis fort, mais je ne sais pas encore ce que je préfère vraiment. Je savais que je pouvais le faire aujourd’hui". Jarno Widar va désormais s’aligner au Trofeo Saarland et au Valromey. Et avec toujours la même faim de victoires.

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