Alexis Giani, Pommier pur jus

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Qui peut mieux représenter l’identité locale du VC La Pomme Marseille qu’Alexis Giani ? Le vainqueur de la cinquième manche du Tour de la Région Sud PACA est en effet un Marseillais. À 100% !”. Né dans la cité phocéenne, il y a toujours vécu jusqu’à présent. Le jeune garçon réside même dans le quartier… de La Pomme. “Mon grand-père faisait du vélo, mon père était entraîneur de VTT. Alors je me suis moi-même lancé en VTT puis j’ai basculé sur la route à 13 ans. Pour ce qui est du choix du club de La Pomme, je crois que c’était une évidence”, sourit-il auprès de DirectVelo.

Toujours dans un rôle d’équipier depuis le début de saison, le J1 a cette fois-ci eu sa carte à jouer sur l’habituel circuit de Mallemort-du-Comtat, dans le Vaucluse. Et il ne s’est pas fait prier pour passer la quasi-totalité des cinq tours de circuit à l’avant. “J’ai attaqué dès le premier passage sur la ligne en partant en contre. Ensuite, on a été repris dans la deuxième montée puis j’y suis retourné. J’y suis allé seul à deux tours de l’arrivée pour anticiper la bagarre finale entre les favoris car j’ai vu que ça bougeait”. Le Provençal est ensuite parvenu à résister, seul, au retour du groupe de poursuite, lors de l’intégralité du dernier tour de circuit pour l’emporter en solitaire (voir classement). “J’ai essayé de vite prendre la course en main, je ne voulais pas subir. L’idée était d’avoir toujours un coup d’avance. C’est ce que j’ai réussi à faire”.

Après un départ lancé sous un grand (et chaud) soleil, le temps est devenu de plus en plus lourd et le ciel particulièrement menaçant. Et alors que l'orage grondait au loin, au pied du Mont Ventoux, l'homme de tête a fait parler la poudre. En toute fin de course, dans l’ultime difficulté du parcours, Alexis Giani a tenté de gérer au mieux son petit pécule. “Je voyais que l’écart était en train de diminuer dans la bosse mais je me suis accroché car je savais qu’avec 15-20 secondes à la bascule, ça pouvait suffire. J’ai tout donné sans réfléchir. Je n’ai pas pris de risques dans la dernière descente, c’était inutile. Il y avait deux-trois virages piégeux mais ça allait”. Ce succès va sans nul doute faire beaucoup de bien au Marseillais. “Il me manquait un déclic mentalement, je me sentais un cran en-dessous depuis le début de saison. C’était la bonne course pour me mettre pleinement dedans”. Mission parfaitement accomplie.



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