Les temps sont durs pour Titouan Margueritat. En difficulté depuis quelques temps, le coureur du CC Périgueux Dordogne avait besoin d’une victoire pour retrouver un peu le moral. C’est arrivé ce jeudi, au Grand Prix de la Rouchouze (voir classement). "C'est la galère depuis deux mois, je ne suis pas bien du tout. J'ai des problèmes de santé, je ne sais pas ce que c'est. Aujourd'hui (jeudi), je n'étais pas bien non plus, j'ai failli péter plusieurs fois. Mais en étant un peu malin, ce que je ne suis pas d'habitude (sourire), ça a été. Ça allait un peu mieux à la fin. Je me suis dit qu'ils allaient se regarder et ça l'a fait".

À dix kilomètres du terme, celui qui avait décroché neuf succès la saison passée a forcé le destin pour lever les bras pour la première fois en 2023. "Mes poursuivants étaient à 10-15 secondes, mais je crois que personne ne voulait rouler pour faire l'effort, donc j'ai creusé. Je me suis dit que j'allais tenter de toute façon, car au sprint je n'avais aucune chance. J'étais à bloc et je me suis dit qu’eux aussi". Et l’objectif du jour a été largement dépassé. "L'objectif était de finir la course, rigole-t-il. Honnêtement je ne me mets pas d'objectif en ce moment".

« JE PENSAIS MÊME ARRÊTER »

Aux Boucles de la Charente-Maritime, qu’il avait remportées l’année dernière, Titouan Margueritat s’est consolé avec un podium et un Top 5 d’étapes, avant de prendre la 20e place du général. "J'ai eu pas mal de chance, j'ai été un peu filou pour faire quelques places, même si c'est loin de mon meilleur niveau. Mais on a pu marquer quelques points pour aller au Championnat de France". Avec l’espoir de ne pas y faire de la figuration. "À l'effort, c'est dur. À l’entrainement, je ne fais pas plus de 1h30... L'objectif va être de se remettre dedans avec un gros mois de juin et le Championnat de France, en espérant revenir à mon niveau".

Déjà victime de carences en fer l’été dernier, le coureur de 26 ans croise les doigts pour ne pas revivre cette période. "Ça me fait un peu les mêmes sensations, mais j'ai un médecin qui va essayer de trouver le problème. Il faut faire des prises de sang, c'est un peu long. Dans la tête c'est dur aussi car je sais que je ne suis pas à mon niveau". Titouan Margueritat a même pensé à prendre une décision radicale. "Je pensais même arrêter, c'est compliqué en ce moment. Mais là ça fait du bien au moral, même si ce n'est pas réglé. Ça reste potable comme niveau". Mais à Cassel, entre autres, il faudra être plus que potable pour exister.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo