Quentin Bezza : « Il n’y a pas à rougir »

Crédit photo Eponine Gauvin

Crédit photo Eponine Gauvin

Quentin Bezza a été dépossédé par Clément Carisey de son maillot jaune, au jeu des bonifications, lors de la dernière étape du Tour du Loiret, un critérium disputé ce dimanche à Orléans (voir classement). Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com revient pour DirectVelo sur ce dénouement à suspense.

DirectVelo : Comment s’est déroulée pour toi l’approche du sprint bonification décisif à six tours de l’arrivée ?
Quentin Bezza : Notre but était qu’une échappée parte pour que Clément Carisey ne puisse pas jouer la bonif’. À chaque fois qu’un coup sortait, on imprimait un faux train pour qu’elle prenne le large. Mais Charvieu relançait systématiquement. Ça a été la course comme ça pendant 60 bornes. À un moment donné, on a presque réussi notre coup. Clément (Carisey) est sorti en costaud. J’ai « jumpé » sur lui. C’était presque parfait. J’étais dans sa roue. On est rentrés sur l’échappée, on n’était plus que dix. Malheureusement, Rouen a ramené. La bonif’ s’est jouée comme un sprint massif. J’étais dans la roue de Carisey. Quelqu’un m’a tassé aux 300 mètres et je n’ai pas pu sprinter. Même si c’est rageant, je ne sais pas si je l’aurais battu. Vu comme il a aligné nos deux sprinteurs Justin (Ducret) et Marius (Macé) ainsi que Killian Théot, il n’y a peut-être pas de regrets à avoir.

« ON NE PEUT PAS TOUJOURS AVOIR LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE »

Il restait encore la possibilité de renverser la situation dans le final…
Je pouvais éventuellement sortir au kilomètre. J’étais un peu mort du chrono du matin, ça ne l’a pas fait. Mais il n’y a pas à rougir. Quand Clément est sorti en costaud, j’ai réussi à « jumper » sur lui. C’est le point positif. Le seul point négatif est ce sprint intermédiaire.

Quel sentiment prédomine ?
Je suis quand même déçu. Mais Clément est presque le plus fort dans l’Est de la France. J’ai quand même gagné le chrono, j’ai montré que j’étais le plus fort. Si on m’avait dit avant la course que j’allais gagner une étape et être 2e du général, j’aurais signé. Je voulais gagner, mais on ne peut pas toujours avoir le beurre et l’argent du beurre. C’est aussi la beauté du vélo lorsque ça ne se joue à rien. J’aurais peut-être dû aller plus vite au chrono ou prendre des bonifs samedi. Mais avec des si, on refait le monde. Je pense que j’ai bien géré ma course tout le week-end. Je n’ai pas de regrets à avoir.

« TROIS VICTOIRES CONSÉCUTIVES EN CHRONO »

Comment juges-tu ta première partie de saison ?
J’en suis à sept victoires en Élites en moins d’un an. Je ne suis pas sûr que beaucoup de coureurs en aient autant en France. Je suis super content. J’espère me faire remarquer, surtout que je n’ai pas gagné des petites courses. L’année dernière, j’ai obtenu beaucoup de Top 10 et quatre succès. Cette saison, je vise plus les victoires. J’espère que ça va continuer.

Quelle est la suite de ton programme ?
J’ai pas mal d’objectifs qui arrivent. J’aurai le Tour de la Mirabelle qui n’est pas loin de la maison. J’espère vraiment y performer. Puis, il y aura Paris-Troyes, le Championnat régional, le Beaujolais et Montbéliard, avant le Championnat de France. La course en ligne peut me convenir. Concernant le contre-la-montre, j’espère que ça va bien se passer vu que ça fait deux ans que je passe à côté. En chrono, j’en suis à trois victoires consécutives avec Saint-Brieuc l’année dernière. J’ai battu un gros calibre comme Carisey. Il faudra se mesurer aux rivaux de l’Ouest.

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