Paul Penhoët : « J’avais hâte qu’elle arrive »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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Paul Penhoët était attendu comme l’un des futurs hommes forts de la Groupama-FDJ pour l’avenir de la WorldTeam française et il est d’ores-et-déjà en train de confirmer tout le potentiel entrevu depuis maintenant plusieurs saisons (retrouvez tous les papiers consacrés à l’athlète de 21 ans depuis 2019 en cliquant ici). Ce samedi, après plusieurs accessits dont une 2e place d’étape au Tour Poitou-Charentes l’été dernier, le jeune sprinteur a décroché son premier succès professionnel à l’occasion du Tour du Finistère (1.1), manche de la Coupe de France pro (voir classement). “Mes grand-parents étaient là, sur la ligne. C’est une grosse fierté de gagner ma première course chez les pros, ça veut dire beaucoup de choses pour moi. J’avais hâte qu’elle arrive, peut-être même un peu trop. J’ai essayé de me reconcentrer sur moi-même, d’aborder la course comme je le faisais en Classe 2, de retrouver la mentalité que j’avais lorsque j’étais en confiance. J’espère que ça va me débloquer pour la suite”, relatait-il après l’arrivée.

Car ces dernières semaines, Paul Penhoët n’était plus en pleine confiance. “Forcément, je doutais un petit peu. J’imagine que ça fait partie de la vie de sportif de haut-niveau. On doute, on est en confiance, on doute à nouveau, etc”. La semaine passée, il avait profité de sa présence au Grand Prix du Morbihan pour bien se remettre dedans, physiquement mais plus encore mentalement. “J’étais arrivé là-bas pas franchement en confiance mais finalement, j’ai réalisé que j’étais vraiment pas mal dans la bosse et que j’aurais pu faire quelque chose de bien et ça m’a remis en confiance pour aujourd’hui (samedi)”.

« ON COURT SANS COMPLEXES »

Alors, l’ancien sociétaire de la Conti Groupama-FDJ s’était mis en tête qu’il était possible de l’emporter en terres finistériennes. “J’ai fait une semaine un peu plus light pour compenser du bloc d’entraînement que j’avais fait précédemment. J’ai essayé de ne pas trop en faire dans les bosses, de me laisser reculer. Je me sentais bien, je me suis dit que ça pouvait le faire”. Pour autant, sa formation ne voulait pas mettre tous ses œufs dans le même panier. “Laurence (Pithie) a anticipé dans le final. C’était parfait pour nous, à l’arrière, car nous n’avions pas à rouler. Ce sont les Cofidis qui ont dû faire le boulot. Ensuite, Lorenzo (Germani) a bien roulé pour revenir sur les deux mecs échappés. Romain (Grégoire) a tenté sa chance dans la dernière bosse mais malheureusement, ça ne l’a pas fait. Le niveau était bien homogène. Il restait encore à jouer ma carte au sprint”.

Cette première victoire en Classe 1 confirme tous les progrès de Paul Penhoët, un sprinteur capable de passer les bosses. “Je sens que j’ai passé un palier physiquement. Maintenant, je me sens vraiment bien sur la dernière heure de course, notamment sur ces manches de Coupe de France. Je l’ai prouvé. C’est super de voir que je peux marcher sur des courses dures, avec des bosses, car il n’y a plus beaucoup de courses pour les purs sprinteurs maintenant. Les organisateurs aiment bien mettre des bosses un peu partout”. Cerise sur la gâteau : il triomphe au milieu de ce jeune groupe de la Groupama-FDJ qu’il apprécie beaucoup. “On s’entend vraiment bien ! C’est incroyable : on vit dans la même ambiance que l’an passé lorsque nous étions encore dans la Conti. Ça se passe exactement de la même manière que l’an dernier sur les Classe 2 et c’est de cette façon que ça fonctionne le mieux ! On court sans complexes. Marc (Madiot) nous l’avait dit au briefing ce matin : tout le monde sait que l’on n’a pas froid aux yeux et qu’on est fougueux. Ça a joué en notre faveur”.

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