Le Team Abadie voyage pour courir

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

Le Team Groupe Abadie-Le Boulou sera au départ ce mercredi de la Clasica Feminas de Navarra. Une course ProSeries à l'étranger pour la nouvelle Continentale française. "Nous avons plus de facilité à nous faire inviter à l'étranger qu'en France", constate Stéphane Roger, le président de la structure. La Conti a déjà couru en Croatie, en Italie, beaucoup en Espagne avec notamment la Coupe nationale et donc, un petit peu en France. Le tour de la Belgique va bientôt arriver avec l'Antwerp Port Epic le 21 mai.

Ce calendrier international était l'une des motivations de Stéphane Roger pour faire grimper d'un étage l'équipe de N1 du Boulou. "La Conti, c'est l'aboutissement d'un projet de dix ans. En dix ans, on avait fait le tour de la question au niveau amateur en N1, N2, indique-t-il à DirectVelo. Il y avait l'envie de découvrir d'autres courses, d'autres équipes. Si on n'était pas en Conti, j'aurais arrêté".

« C'EST QUOI TON PROJET ? »

Mais sans le parrainage d'une entreprise, difficile de sauter le pas. Gérard Abadie - et son entreprise mais aussi sa passion pour le vélo - soutient le club du Boulou depuis 2022. "Il est le premier collectionneur de la marque Colnago", glisse Stéphane Roger. L'amoureux de la marque au trèfle est entraîné dans l'évolution du club. "L'an dernier, il est venu au Mont Ventoux Dénivelé Challenges et s'est rendu compte de nos difficultés. « C'est quoi ton projet ? » m'a-t-il demandé". Et l'envie de passer en Continental le fait basculer. Mais le chemin vers le niveau Conti n'est pas goudronné. "Je travaille avec Léonie Laubig (également cycliste dans l'équipe, NDLR) sur le projet depuis mars 2022. On s'est senti livrés à nous-mêmes sans aide de la FFC qui m'a seulement appelé le dernier jour du dépôt des dossiers à l'UCI".

Le budget de la N1 est multiplié entre quatre et cinq fois pour devenir un groupe sportif UCI. "Il y a le matériel à acheter. Mais nous n'avons pas encore le budget pour payer des salaires, y compris de l'encadrement. C'est un boulot à plein temps, mais on n'est pas payé", ajoute le président. Léonie Laubig, 13e de la ReVolta (1.1), polyglotte, a été toutefois embauchée pour développer la structure. "Pendant le trajet en voiture pour aller en Bretagne pour les deux courses dans le Morbihan, Léonie avait l'ordinateur sur les genoux pour travailler pour les réservations et les voyages". Avec l'Itzulia Women, Durango-Durango, Antwerp Port Epic, le Tour d'Andalousie et le Grésivaudan au programme, il y a du pain sur la planche, dans les jambes et sur les genoux.

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