Noah Knecht : « Ça a été spécial »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Ce dimanche, le Vendée U sera présent en force aux Boucles de la Loire, sur une course dans sa région. Mais pas avec toute sa force de frappe. En plus de quelques coureurs qui soufflent, Noah Knecht a fait le choix de faire le déplacement dans le centre de la France, dans le Tronçais ce samedi, puis à Cusset ce dimanche. "Je viens enchainer deux courses. Sinon je n'en avais qu'une seule dans l'Ouest. Je suis chez les parents de ma copine, et la semaine prochaine chez mes parents, au bercail, ce n'est pas plus mal", sourit l’ancien coureur de Bourg-en-Bresse, qui a dû manœuvrer seul face aux collectifs d’Auvergne-Rhône-Alpes bien rôdés. "Ce sont toujours des courses bizarres quand tu as quatre équipes avec dix mecs. Si tu n'en as pas deux devant de chaque équipe, ça ne part pas. Et c'est un peu ce qu'il s'est passé toute la journée. Il en manquait toujours un donc ça rentrait".

Pourtant, Noah Knecht a tenté de provoquer sa chance, en attaquant notamment en solitaire loin de l’arrivée. "Je me suis amusé un peu partout. Je suis parti tout seul, c'était un peu comme je le sentais, je n'ai pas essayé de gérer. C'est une course pour faire de l'intensité et progresser, je suis sur une bonne dynamique donc c'est cool". Néanmoins, l’idée n’était pas simplement de montrer ses couleurs. Car aucune échappée n’a réussi à piéger la meute, et c’est finalement au sprint massif que la décision s’est faite. Et encore une fois, le coureur de 23 ans était devant. Mais pas devant Clément Le Boetez, finalement vainqueur (voir classement). "Je suis un peu déçu, c'est toujours frustrant de faire 2e, surtout sur une arrivée comme ça. C'est vraiment le premier qui passe le virage qui gagne".

DES MONTAGNES NIÇOISES AUX PLAINES DE SAINT-NAZAIRE

Ce virage sur route trempée était le point clé pour lever les bras. "J'ai pris le vent tout le long. Je fais le sprint à la sensation. Je vire 2e et je finis 2. C'est un virage à 90 degrés, il y a les lignes blanches, à l'intérieur il y a une grande bouche d'égout, c'est délicat comme virage pour une arrivée. Je l'aurais faite 500 mètres plus haut, ça aurait fait du spectacle, rigole-t-il néanmoins en évoquant la bosse du circuit. Mais c'est une 2e place, c'est toujours ça de pris". Surtout que Charvieu-Chavagneux a pris la barre dans le final, et ne l’a jamais lâchée. "Charvieu a super bien joué, je me suis dit que j'allais tenter de prendre l'intérieur s’il vire moins vite. Mais je ne me sens pas très en confiance avec ces pneus. Ce sont mes pneus personnels donc d'entrainement. Ça glisse un peu plus que les pneus qu'on a en course qui sont incroyables".

Toujours avec le sourire aux lèvres et très détendu malgré tout, Noah Knecht sait qu’il avait besoin d’un temps d’adaptation, lui qui est passé du sud-est à l’ouest. "Ça a été spécial. J'ai changé des méthodes d'entrainement. Puis je suis parti vivre à Saint-Nazaire en étant originaire de Nice... Je suis passé des montagnes à tout plat et aux marais. J'ai fait un hiver bizarre en sensations". L’épreuve disputée à Hérisson tombe à pic pour confirmer sa forme. "Ils m'ont dit qu'ils me préparaient pour plus tard, et là j'ai l'impression que ça revient bien avec le Loir-et-Cher, et aujourd'hui où je fais 2". La N1 devrait participer au Tour du Maroc et au Tour de Guadeloupe. "C'est dix jours de course intéressants. Il faut se connaitre et je l'ai déjà fait. Ce sont des courses où si tu es fort, tu peux tout faire. Je ne sais pas quelles courses je disputerai, je n'ai pas fixé les objectifs". Il y en a un nouveau ce dimanche, au Trophée Roger Walkowiak, pour monter d’une marche sur le podium.

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