Maximilien Provost : « C'est encore plus frustrant »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Maximilien Provost aurait mérité une part du gâteau de la Ronde du Porhoët, le jour de ses 23 ans. Parti à 16 kilomètres de l'arrivée, il s'est fait dévorer par le peloton 250 petits mètres avant la ligne. "Je ne m'attendais pas à ce qu'ils me reprennent aussi près de la ligne d'arrivée, c'est encore plus frustrant. J'ai tout donné pour ne pas avoir de regrets. Je n'arrivais plus à me mettre en danseuse à la fin", déclare-t-il, dépité, à DirectVelo.

Le coureur du VC Pays de Loudéac représentait son club, avec Tony Périou, dans un groupe de 25 coureurs parti en début de course. "Je pensais que ça irait au bout et que ça aurait recassé, c'est ce qui s'est passé. Je pensais que la gagne était devant, mais le peloton a bien joué", analyse-t-il. Sur le circuit final, l'échappée est réduite à dix puis à six. Maximilien Provost est seul face à trois Cre'Actuel-Marie Morin-U 22, Davy Romian (Team LMP-La Roche Vendée Cyclisme) et Damien Poisson (Dinan Sport Cycling). À deux tours de l'arrivée, il sent que c'est le bon moment pour en mettre une. "Quand je suis sorti, c'était soit pour recasser le groupe, soit pour arriver tout seul". Mais il gicle tellement bien que personne ne prend sa roue. "Je m'étais économisé toute la course. J'ai attaqué à l'endroit où on m'attendait le moins. J'arrivais lancé de derrière. Dans les deux autres bosses, tout le monde s'attendait à ce que ça attaque".

« DANS LA DERNIÈRE BOSSE, J'Y AI CRU »

C'est donc parti pour un solo et le 3e du Grand Prix de Noyal tente le tout pour le tout et a le temps de se voir gagner. "Dans la dernière bosse, à trois-quatre kilomètres de l'arrivée, quand j'ai entendu que j'avais 32", j'y ai cru mais je savais qu'il restait encore la grande ligne droite avec le vent de face pour le retour". Après l'arrivée, il cherche où il a pu perdre cette course où il a tout donné pour la victoire. "Je repense à tellement de petits trucs où j'aurais pu gagner un ou deux km/h et qui aurait pu faire la différence...".

Au comble de la déception, il s'en veut. "Je m'excuse auprès de mes coéquipiers qui ont cru en moi". Mais justement, ses équipiers sont aussi un bon moyen de retrouver le moral pour le 10e de Nantes-Segré. "J'essaie de relativiser, Guerand (Le Pennec) a déjà vécu ça deux week-ends d'affilée. J'espère que ce sera pareil pour moi et pour l'équipe. Maintenant j'ai la tête au Tour de Bretagne et après au Tour du Gévaudan (Coupe de France N1, NDLR)". Maximilien Provost a les jambes pour s'offrir un cadeau d'anniversaire même avec un peu de retard.

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