Victor Lafay : « J’étais assez serein »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Cette fois-ci, c’était pour lui. 2e sur les mêmes pentes de Montfaucon l’an passé derrière son propre coéquipier Jesus Herrada, Victor Lafay s’est imposé sur les routes de la Classic Grand Besançon Doubs en réglant au sprint son dernier adversaire, Lenny Martinez (voir classement). Le coureur de la formation Cofidis décroche ainsi sa première victoire professionnelle sur le sol français, après s’être déjà imposé par le passé sur une étape du Tour d’Italie et de l’Artic Race, en Norvège. DirectVelo a recueilli la réaction du vainqueur du jour - qui connaît bien Montfaucon puisque son oncle y a vécu une vingtaine d’années - après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Tu faisais partie des favoris à la victoire et tu n’as pas déçu !
Victor Lafay : On savait que cette course me correspondait. En plus, comme c’est quelques jours seulement avant la Flèche wallonne, c’est à une période de l’année durant laquelle j’arrive normalement en forme. C’était important de confirmer aujourd’hui (vendredi). Ça fait toujours du bien de décrocher la première victoire de la saison. J’espère qu’il y en aura d’autres (sourire). C’est chouette, après avoir fait le doublé l’an passé avec Jesus (Herrada). 

« JE SAVAIS QU’IL ALLAIT M’ATTAQUER SUR CHAQUE PARTIE DIFFICILE »

Sur le papier, cette côte d’arrivée te convient très bien…

Une côte de douze minutes, c’est à peine long pour moi. C’est parti très fort dès le pied, dans la partie raide qui a mis tout le monde dans le rouge. Je ne pensais pas que ça partirait si tôt. Lenny (Martinez) était vraiment super fort. J’ai pu jouer avec lui en comptant sur le fait que j’avais Guillaume (Martin) juste derrière. On ne roulait pas du tout dans les parties plates mais je savais qu’il allait m’attaquer sur chaque partie difficile, alors je me préparais pour ça en me mettant bien dans la roue (sourire). Forcément, ça devait être frustrant pour lui mais c’est le jeu. S’il avait eu Thibaut (Pinot) juste derrière, il aurait sûrement fait pareil.

Comment te sentais-tu dans le dernier kilomètre, après avoir répondu à plusieurs offensives de Lenny Martinez ?
Je ne peux pas dire que j’étais en contrôle car j’étais quand même à fond, mais je sentais qu’il n’allait pas me faire péter. Je n’aurais sûrement pas pu contrer. Mais j’étais assez serein car à chaque fois qu’il en remettait une, je sentais qu’il perdait un peu en puissance. J’imagine qu’il commençait à fatiguer un petit peu. Je me suis dit que ça pourrait sûrement le faire, même si ça rentrait au sprint.

« LA FLÈCHE WALLONNE SERA UN GROS OBJECTIF »

L’Espagnol Roger Adria est rentré juste avant le sprint et aurait pu te piéger !
Il ne fallait pas perdre de temps quand il y est allé. On était à vitesse réduite avec Lenny. Il fallait tout de suite réagir. Je savais que dans le dernier virage, je ne pourrais doubler sûrement qu’un mec et pas deux. Il ne restait que 120 mètres alors il fallait faire attention.

C’est aussi de très bon augure pour le gros rendez-vous de la semaine prochaine…
C’est une victoire qui fait du bien, je courais après depuis le début de saison. Je pense en effet à la Flèche wallonne mercredi, ce sera un gros objectif. J’aimerais faire un Top 10, ce serait déjà top. Un Top 5 serait magnifique. En attendant, il me reste encore le Tour du Jura demain (samedi). Par contre, je ne ferai pas la dernière du week-end. 

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