Mathys Rondel : « C’est pile ce qu’il me fallait »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Mathys Rondel a dû être patient. Le coureur de Tudor Development Team a attendu le 18 mars pour débuter sa saison 2023 après avoir manqué les premières courses de son équipe, début mars, en Croatie. “J’ai été malade, j’ai fait une semaine sans vélo puis une semaine de reprise tranquille. J’ai repris doucement avec la ProTeam”, confie-t-il à DirectVelo. Présent à la Classic Loire-Atlantique, à Cholet-Pays de la Loire et à la Roue Tourangelle, il avait un rôle clair pour sa reprise. “Je devais rouler en tête de peloton pour notre sprinteur. C’était de l'apprentissage. J’ai repris du rythme. J’ai fait le job, les coéquipiers étaient contents”.

La semaine passée, il était présent au Circuit des Ardennes où il évoluait pour la toute première fois avec la Conti suisse. “Je suis là pour faire des intensités, pendre du coffre et aider les coéquipiers”, indiquait-il au départ de la première étape. L’Espoir 2e année a montré qu’il montait en puissance en sortant du peloton à plusieurs reprises. “Je serai prêt pour les gros évènements. Il n’y avait pas de gros objectifs en début de saison”, dit-il en pensant déjà au Tour d’Italie Espoirs et à l’Orlen Nations GP, en cas de première sélection en compétition en équipe de France.

La sélection nationale, l’ancien sociétaire du VC Pays de Loudéac l’a découverte en janvier dernier à l’occasion du stage à la neige des tricolores. Il le doit en grande partie à sa Ronde de l’Isard où il a fait jeu égal avec les meilleurs (voir sa fiche DirectVelo). “La Ronde de l’Isard, c’était la cerise sur le gâteau de ma saison. Cet hiver, on me proposait des vidéos sur Youtube, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder. Voir les maillots Jumbo et Groupama-FDJ à côté, c’est quand même kiffant”.

« J'AI SURTOUT ENVIE D'APPRENDRE »

Mais c’est bien avant qu’il avait tapé dans l'œil de son nouveau directeur sportif, Boris Zimine. Fin mai, il avait fait un numéro, en compagnie de Clément Braz Afonso, lors de l’étape de montagne du Tour de la Mirabelle (2.2) qui n’est pas passé inaperçu. “Boris m’a contacté en juillet. Je faisais alors un stage pour préparer le Piémont qui avait été annulé. J’ai été mis en contact avec Tudor où j’ai senti qu’il y avait un vrai projet”. Mathys Rondel donne alors sa parole à la formation suisse. Arrive fin septembre la Ronde de l’Isard alors que l’ancien patineur de vitesse ne possède pas encore beaucoup de résultats. “Il y avait un peu de pression. Ça ne venait pas de Tudor mais je me la mettais moi-même. J’allais quand même rejoindre une Conti dévo, ce n’est pas rien. Je ne voulais pas arriver sans avoir rien fait avant, puis ça s’est bien passé à l’Isard”.

Au point que plusieurs équipes sont venues le voir le dernier soir de la course à Saint-Girons ou l’ont contacté les jours suivants. S’il n’a pas encore signé à ce moment-là avec Tudor, le Sarthois n’a jamais eu l’intention de changer ses plans. “Je n’ai pas hésité même si des grosses équipes sont arrivées. Quand j’ai un plan en tête, ce n’est pas autrement même s’il y avait eu des WorldTeams ou ProTeams qui étaient arrivés. Une Conti dévo, c’est pile ce qu’il me fallait pour progresser. Je ne veux pas passer pro pour passer pro”.

Mathys Rondel sait ce qu’il veut mais il arrive chez Tudor conscient qu’il ne peut pas encore demander un statut de leader. “Nous avons des assurances avec un garçon comme Hannes (Wilksch). Moi, je n’ai fait qu’une bonne Ronde de l’Isard même si je sais que je suis capable de refaire ce que j’ai fait là-bas. Cette année, j’ai surtout envie d’apprendre et de gagner si possible, car ça reste frustrant de faire une année sans victoire”, reconnaît-il avant de participer ce samedi à Liège-Bastogne-Liège Espoirs.

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