Guerand Le Pennec : « Il faut provoquer la chance »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Héros malheureux de Nantes-Segré, revu à 300 mètres de la ligne (lire ici), Guerand Le Pennec a enfin pu lever les bras, ce dimanche, au bout de la dernière ligne droite de Redon-Redon. Après sept places dans les 10 premiers depuis le début de saison, le coureur du VC Pays de Loudéac remporte sa première Élite Nationale (voir le classement). Et son échec sur le fil de la semaine dernière n'y est pas étranger comme il le raconte à DirectVelo.

DirectVelo : Enfin, tu gagnes cette saison !
Guerand Le Pennec : Je ne devais pas courir ce week-end et couper en vue du Tour de Bretagne mais j'avais tellement de frustration après la semaine dernière où je me fais revoir à 300 mètres, que j'ai repoussé la coupure. Je l'attendais tellement. C'était un objectif personnel de gagner en Élite, on est là pour ça. Quand je serai plus vieux, je pourrai dire que j'ai gagné Redon-Redon.

Ta frustration de Nantes-Segré, c'était un moteur ce dimanche ?
Ça m'a donné aussi un peu de confiance pour attaquer aujourd'hui puisque j'avais fait 25 kilomètres tout seul dimanche dernier. J'étais confiant en me retrouvant avec deux autres coureurs (Adrien Lagrée et Brendan Le Cam, NDLR). À 150 mètres, je savais que je pouvais lancer le sprint et aller jusqu'au bout.

« JE SUIS AUSSI CONTENT POUR ADRIEN »

Comment as-tu manœuvré dans le final ?
On n'était que deux à rouler avec Adrien (Lagrée). Brendan (Le Cam) m'a dit qu'il ferait 3e si on arrivait à trois. Il ne roulait pas après toute sa journée devant. Je pense que j'ai usé Adrien, je l'encourageais mais il reprend aussi confiance en lui après être redescendu de chez les pros. Je suis aussi content pour lui. On a fait un beau sprint côte à côte, c'était réglo, il n'y a rien à dire.

Tu es présent tous les dimanches depuis le début de saison...
Ma première année à Loudéac l'an dernier, avec beaucoup de courses par étapes, de grosses courses, me permet d'avoir un niveau global. Même à des périodes où je suis plus fatigué, je suis là.

« JE NE SUIS PAS QUELQU'UN QUI ATTEND »

À force de tourner autour, tu sentais venir cette victoire ?
Je sentais que je tournais autour. Je n'avais pas peur de tenter pour risquer de perdre. À force de faire 4e-5e-6e, on a envie de gagner et on est prêt à prendre des risques. Je ne suis pas quelqu'un qui attend. Il faut provoquer la chance pour pouvoir gagner.

Tu vas aller au Tour de Bretagne sereinement ?
Cette victoire m'enlève un poids. La semaine prochaine, j'irai à la Ronde du Porhoët mais en détente, parce que ce n'est pas très loin de la maison et ensuite ce sera un week-end sans course avant le départ du Tour de Bretagne le mardi.

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