Noémie Abgrall : « On sait où on se situe »

Crédit photo Loïc Déniel

Crédit photo Loïc Déniel

Noémie Abgrall n’a pas eu le temps de beaucoup tourner les jambes, ce mercredi, au Grand Prix de l’Escaut. "J'ai arrêté après une heure de course car j'ai pris une chute il y a deux jours. On a joué la sécurité car j'avais mal à la tête". La coureuse du Stade Rochelais-Charente Maritime préfère jouer la prudence avant d’attaquer Paris-Roubaix, ce samedi. "On va se concentrer là-dessus. La chance n'était pas de notre côté. Marine (Allione) était bien placée pour le sprint mais elle a pris une boîte au kilomètre. Ce n'est pas de chance. Sachant qu'on n'était qu'à quatre au départ... On manque de réussite sur ces courses belges mais ce n'est pas spécialement pour notre profil. On va essayer de se battre à Roubaix pour être placées, et à Mouscron le lundi, il y aura quelque chose à faire", résume-t-elle. 

La coureuse de 23 ans est encore marquée par sa chute. "Je suis tombée dans une course avec des garçons, en Vendée. J'ai tapé la tête, il y a quelques restes. J'ai des hématomes au genou qui ne me font pas trop souffrir. Par contre, j'ai toujours mal à la tête, c'est moins rassurant... Je vais me reposer". Les heures sont comptées pour arriver dans le meilleur état physique possible sur les pavés de « l’Enfer du Nord ». "Là, on va optimiser au maximum, je vais peut-être consulter avant Paris-Roubaix. Tout se fait à fond dans les secteurs, il n'y a pas de secret. Je l'ai fait l'année dernière donc je sais ce que c'est". Ainsi, elle n’effectuera pas de reconnaissance. Comme c’était déjà le cas l’année passée. "On avait fait beaucoup de courses et j'avais surtout besoin de récupérer. De toute façon, il suffit d’appuyer sur les pavés, et je me rappelle des secteurs".

« MIEUX PHYSIQUEMENT QUE LES AUTRES ANNÉES »

Elle n’aura donc que cette journée en Belgique dans les pattes pour aborder Paris-Roubaix. "Ici ce sont des pavés faciles, ce n'est pas les pavés de Roubaix. J'ai hâte quand même". Avant, Noémie Abgrall a participé à plusieurs épreuves en Espagne, puis au premier Tour de Normandie. "Ma condition est bonne, j'ai fait un bon Tour de Normandie avec une 9e place au général, c'est correct. Je me sens mieux physiquement que les autres années, je viens de changer d'entraineur donc ça y participe aussi. Même mentalement, je me sens plus prête". Sur la Classique française, elle aura un objectif limité, mais réaliste au vu du plateau. "Il faudra essayer d'être le mieux placée possible et trouver un bon groupe".

La 3e du dernier Championnat de France est lucide. "Si on peut aller chercher un Top 40... On ne s'attend pas à quelque chose de grandiose, on sait où on se situe. Mais un petit accessit, pour montrer qu'on est présentes sur ce type de course, serait bien". La Rochelaise la mieux placée aura cette lourde tâche. "Ce sera priorité à celle qui est devant. L'année dernière on avait des leaders et elles ont été prises dans les chutes, donc c'était un peu sauve-qui-peut. On peut être devant, crever et vite se retrouver derrière... Si on se trouve dans le même groupe, on s'entraidera, mais on sait qu'on n'a pas de leader avant la course. C'est ouvert". Noémie Abgrall retrouvera ensuite les courses par étapes, au Festival Elsy Jacobs, ou encore au Tour de Suisse.

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