Lilian Langella peut avoir le sourire. Le néo-sociétaire de l’Océane Top 16 réalise un très bon début de saison, avec une présence régulière dans les échappées et surtout une 3e place fin février au Circuit de la Vallée de la Loire. En parallèle, le Lot-et-Garonnais de 22 ans peut se satisfaire des résultats des Juniors du CC Marmande 47 où il est salarié depuis cet hiver. Avant de disputer le Tour des 4B ce dimanche, sur les terrains de sa nouvelle équipe, il fait le point avec DirectVelo. 

DirectVelo : Que t’inspire ton début de saison ?
Lilian Langella : C’est mon meilleur début de saison depuis que je suis passé chez les Séniors. Ce n’est pas une période où j’ai l'habitude d’être devant tous les week-ends. J’ai passé trois saisons galères, je reprends du plaisir. Je me suis relancé, j’essaie d’en profiter au maximum. J’ai fait neuf courses, et sept fois j’étais dans l’échappée. Sur des courses comme l’Essor Basque et le Grand Prix de Puyloubier, ce n’était pas vraiment des circuits pour moi mais plus pour les grimpeurs.

« BEAUCOUP PLUS LIBÉRÉ »

Quel était ton sentiment après ta 3e place au Circuit de la Vallée de la Loire ?
J’ai pensé à la victoire jusqu’à quinze kilomètres de l’arrivée. Je me sentais super bien mais j’étais avec trois coureurs du Vendée et deux de la Roche-sur-Yon. J’ai essayé de bien réfléchir pour assurer un bon résultat. Je n’ai pas de regrets à avoir. C’est un très bon résultat. J’ai une seule victoire en Toutes Catégories (l’an dernier à Vic-Fezensac, NDLR), ce n’est pas une course du niveau la Vallée de la Loire où il y avait tout le Vendée U et la Roche qui marche fort. Et c’était sur 160 kilomètres. J’étais très content après ce podium. Ça enlève de la pression, ça donne de la confiance… Ça joue dans la tête avant les prochaines courses. C’est important pour moi, et aussi pour l’équipe où je suis arrivé cet hiver. 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’Océane Top 16 ?
Je voulais rester dans le grand Sud Ouest. À Blagnac, ça ne s’est ni bien ni mal passé. J’avais besoin de changement. J’allais m’enterrer si je faisais encore une année dans le même club. J’ai parlé avec l’Océane Top 16 l’été dernier. Le projet m’allait bien. J’ai fait le bon choix. Je me suis bien relancé. Je suis beaucoup plus libéré. Quand dans la tête ça va, le reste suit. 

T’attendais-tu à être en forme dès le début de saison ?
J’ai fait un bel hiver. L’an dernier, je passais le DEJEPS à Poitiers alors ce n'était pas simple pour s’entraîner. Cette année, je ne voulais pas revivre ça et être à la rue. J’ai fait dix jours de stage perso, entre amis. On voit la différence quand on accumule les kilomètres. J’ai roulé dans de bonnes conditions, pas dans le froid. C’est quand même beaucoup mieux. Ça joue sur l’aspect mental. Je suis plus à l’aise. Je commence aussi à avoir de l’expérience même si je ne suis pas encore vieux (sourire). 

« UNE BONNE PÉRIODE »

Ce dimanche, l’équipe sera à domicile au Tour des 4B. Avec l’objectif de gagner ?
L’équipe prendra le départ pour gagner. On sera sur nos terres. Il y a Bordeaux-Saintes dimanche prochain, c’est un mois important pour nous. J’ai l’ambition de faire un bon résultat comme au Circuit de la Vallée de la Loire. Par rapport à mon début de saison, le minimum est d’être devant pour jouer la gagne. Mais c’est dur de dire à titre personnel qu’on va aller sur une course pour la gagner. Il faut que tout se goupille bien. 

Quelles sont tes ambitions pour cette saison ?
J’ai envie de marquer des points sur une manche de la Coupe de France. Ce sont des rendez-vous importants pour l’équipe. Bordeaux-Saintes me correspond plus que le Grand Prix du Pays d’Aix qui était pour les puncheurs-grimpeurs. J’aime lever les bras, je suis un compétiteur. J’ai gagné en Toutes Caté l’an passé, cette année j’ai envie de m’imposer en Elite. En gros objectif, il y a le GP de la Tomate. C’est chez moi et en plus cette année, elle tombe le jour de mon anniversaire (le 10 septembre, NDLR). Je voudrais aussi performer sur un classement général, faire un Top 10 par exemple. C’est un objectif personnel. 

Depuis cet hiver, tu es aussi salarié au CC Marmande 47. Comment gères-tu tes deux casquettes ?
Je m’occupe des Juniors et de l’équipe Femmes qui est en N2. J'étais dimanche dernier à Châtellerault où il y a eu la victoire de Paul Picard (lire ici). J’avais prévenu le Top 16 que je n’allais pas courir ce jour-là. Je fais tout le travail organisationnel la semaine, je suis là sur les stages... Au club, mon père (Anthony Langella, NDLR) et Sébastien Causse ont aussi le diplôme pour encadrer sur les courses. On sera trois ou quatre à tourner. J’ai ma pratique du vélo qui m’épanouit et mon boulot d’entraîneur et DS qui me plaît. C’est une bonne période. Quand j’ai pris le poste au CC Marmande 47, beaucoup de gens pensaient que j’allais arrêter le vélo. Mais tant que j’ai des résultats et que je prends du plaisir…