Alexandre Léonien est reparti de zéro

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

L’année 2022 est à oublier pour Alexandre Léonien. Malgré quelques jolis résultats comme sa 4e place sur la troisième étape du Tour du Beaujolais, sa saison ne le satisfait pas. Très exigeant avec lui-même, il porte un regard critique sur l'exercice 2022. "Je ne suis pas satisfait de mes résultats. Sur toute une année de vélo, je ne peux pas me contenter d'une 4e place", confie à DirectVelo le coureur originaire de Montélimar (Drôme).

En rejoignant le VC Vaulx-en-Velin en 2022, Alexandre Léonien découvre un autre niveau, la Nationale 1, pour lui qui a évolué pendant quatre saisons à Martigues SC en N2. "C'est différent. On retrouve de vrais collectifs, il y a plein de petites choses qui changent. J'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation, surtout les courses les plus dures". Il faut dire que sa saison a aussi été rythmée par plusieurs chutes, qui l’ont empêché d’atteindre ses objectifs. "J’ai beaucoup de regrets sur ma saison dernière. Je suis tombé à plusieurs reprises et ces chutes sont arrivées à chaque fois, à la fin de gros blocs de travail. Je devais tout recommencer, c’était vraiment pénible".

Ces chutes et pépins l'ont empêché d'atteindre son plein potentiel. Dans ces conditions, difficile pour lui de se mesurer aux meilleurs. "J'affectionne les courses difficiles et le dénivelé. Une course comme l'Alpes Isère Tour était le lieu idéal pour me mesurer aux très bons coureurs. Malheureusement, j'ai chuté au bout de 40 kilomètres sur la première étape et j'ai dû abandonner". L'enchaînement des mésaventures a pesé sur le moral d'Alexandre Léonien, au point de le dégoûter du vélo. "2022, c'était un enfer. À la fin, j'ai totalement craqué mentalement. C'était devenu une épreuve de mettre un cuissard. Je devais partir à l'entraînement à 10h et je ne partais pas avant 11h30", souffle le garçon de 23 ans.

« JE NE PEUX PAS ME SATISFAIRE DE ÇA »

Après la déception de 2022, l'année 2023 est l'occasion d'un nouveau départ. "J'attendais avec impatience la nouvelle saison, repartir de zéro". C'est également l'occasion de changements. "J'ai changé des petites choses dans ma préparation et dans ma façon de m'entraîner. J'ai fait beaucoup de musculation pendant l'intersaison. J'ai eu de la chance de traverser l'hiver sans tomber malade. Je me sens bien en ce début de saison". Ces bonnes sensations se sont confirmées fin février puisqu'il a terminé 6e du Circuit de la Vallée du Bédat. Pour autant, difficile de se contenter de cela pour Alexandre Léonien. "C'est une bonne place, mais au fond, 6e ça ne veut rien dire. C'est de bon augure pour la suite, mais je ne peux pas me satisfaire de ça".

Ce premier Top 10 de la saison pour lui aura quand même eu le mérite de lui donner confiance et de lui prouver qu'il avait les qualités pour être à l'avant et batailler avec les meilleurs. "Cette place m'a montré que j'avais les jambes. Elle me montre aussi que j'ai fait l'imbécile à Puyloubier (il a terminé 19e, NDLR). Je ne me suis pas fait confiance et j'ai laissé partir le bon coup en voulant en garder". Autre déception de ce début d'année, sa 25e place sur la Coupe de France à Aix-en-Provence, où il termine à seulement cinq positions des derniers points distribués. "Franchement, finir 25e ça ne veut rien dire. C'est dommage. Je suis aussi déçu pour l'équipe parce que marquer des points aurait permis de bien débuter la Coupe de France. J'aurais voulu scorer pour l'équipe, le staff et les copains".

Après ce début de saison plutôt encourageant, Alexandre Léonien a de grosses ambitions pour la suite, avec des objectifs qui arrivent dès ce week-end. Ce samedi, il sera au départ du Poinçonnet-Panazol Limoges Métropole. "Je n'ai pas couru le week-end dernier et j'ai bien préparé le Poinçonnet. J'en attends vraiment beaucoup. J'aimerais continuer sur ma lancée et au minimum monter sur le podium. Je vais sur le week-end avec des ambitions". Le Drômois connaît cette course à laquelle il a déjà participé l'année dernière. Il apprécie le parcours, mais se méfie de la météo. "J'aime bien le tracé, en revanche l'année dernière, je n'avais pas du tout aimé le froid et la pluie. Là, ça fait une semaine que je regarde la météo en priant pour qu'il n'y ait pas de pluie ce week-end (rires)". Le dimanche, il s'alignera sur le Grand Prix d'Allevard, mais avec des prétentions plus collectives. "Personnellement, je me suis focalisé sur samedi. Je veux à tout prix réussir le Poinçonnet. Dimanche, c'est plus secondaire. Si je suis bien, je serai content, mais si ce n'est pas le cas, je travaillerai pour les copains qui n'ont pas couru la veille".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Alexandre LÉONIEN