Clément Carisey : « Ça me titillait de ne pas gagner »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Clément Carisey n’avait pas encore gagné en 2023, et les premiers jours du mois de mars ont vite corrigé cette anomalie. Pour cette nouvelle saison chez les amateurs, le coureur de Charvieu-Chavagneux a montré qu’il n’avait rien perdu de sa superbe, lui qui a déjà habitué ses adversaires à réaliser des numéros dans le final des courses. À l’occasion du Grand Prix d’Is-Sur-Tille, il est sorti à la patte sur une partie favorable aux bordures, seul, après avoir affronté la pente. Clément Carisey est revenu avec DirectVelo sur son premier succès de la saison, face à des noms bien connus (voir classement).

DirectVelo : Tu es toujours capable de sortir un gros numéro !
Clément Carisey : Le circuit me plaisait bien, l'équipe avait prévu de venir et je ne suis qu'à 1h30 de la maison. Le vent a durci la course et c'était sympa. J'affectionne ce type de bosses sur de belles routes, je me suis fait plaisir. Je me faisais déjà plaisir sur les courses précédentes, mais ça me titillait de ne pas gagner. Je n'avais pas eu de sensations extraordinaires jusqu'alors, notamment sur le Circuit de la Vallée du Bédat où je suis allé après une gastroentérite. J'avais aussi un peu de mal avec le marquage qui était fait sur moi. Mon abandon m'a mis une bonne claque.

« PAS SEREIN POUR LE SPRINT »

Et tu t'es bien rattrapé ce samedi...

Même si ce n'était qu'une Toutes Catégories, il y avait un bon niveau. C'était une bonne partie de manivelles. J'ai couru un peu plus pour gagner. L'équipe a bien bossé et je suis content de concrétiser. On a toujours été en surnombre, on a été acteurs. On a tenté plusieurs coups de force et c'est ce qui m'a permis de finir tout seul.

Il y a eu une belle bagarre d’équipes…
AG2R Citroën U23 est venu avec des jeunes et ils se sont vite fait piéger. Il y a eu un marquage entre quatre autres équipes (Charvieu-Chavagneux IC, Bourg-en-Bresse AC, VC Villefranche Beaujolais et le SCO Dijon, NDLR), mais au fil des tours on s'est retrouvé en surnombre. Ça a beaucoup attaqué et finalement quand on est sorti à quatre, les quatre équipes étaient représentées. Je n'étais pas forcément serein pour le sprint. J'avais de bonnes jambes alors j'ai tenté de les asphyxier dans le faux-plat montant avec le vent de côté. Je me suis mis devant et j'ai roulé. J'ai vite pris 10-15 secondes et j'ai un peu hésité à attendre que l'un d'eux me rejoigne. Mais quand j'ai vu le panneau des dix derniers kilomètres, j'ai tout donné. Je savais que le dernier tour allait être à mon avantage.

« ON SAIT QUE ÇA NE JOUERA PAS LES RATONS »

Tu disais en début de saison que tu revenais en amateur faire de longues échappées avec des garçons comme Sten Van Gucht. Aujourd’hui, c’est exactement ce qu’il s’est passé…

Le Belge de Bourg semblait costaud et je suis content de l'avoir battu (rires). On se retrouve souvent dans les coups tous les deux et sans se coordonner forcément, on sait qu'on marche bien, que les relais seront pris et que la décision se fera, entre guillemets, entre hommes. Il y a un peu de tactique, mais on sait que ça ne jouera pas les ratons.

Quels seront tes prochains objectifs ?
Il y a aura la Coupe de France avec Bordeaux-Saintes dans quinze jours puis le week-end suivant avec le GP de St-Etienne et Annemasse-Bellegarde. Je fonctionne au mois par mois. En février, comme je l'ai dit, j'ai fini par une belle claque sur le Circuit de la Vallée du Bédat. Je n'avais pas de bonnes sensations cette semaine et la forme est revenue au bon moment.

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