Emmanuel Morin, cinq ans après

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Emmanuel Morin s’est rappelé à des bons souvenirs sur la Route Bretonne. Déjà vainqueur lors de l’édition 2018 sous les couleurs de Sojasun espoir-ACNC, il avait décroché sept autres succès avant de passer chez les pros, chez Cofidis. Cinq ans plus tard, Emmanuel Morin porte les couleurs du CIC U Nantes Atlantique, mais pour le même résultat dans le Morbihan (voir classement). "Gagner ici est quand même quelque chose d'important. Tous les ans celui qui gagne ou ceux sur le podium passent pro ou le sont déjà".

Le coureur professionnel renoue donc avec la victoire. "Cinq ans sans gagner, c'est long. Ça peut être un déclic, même si c'est une Elite, il n'y a pas de petite victoire. J'espère que ça va en appeler d'autres cette année... sachant que normalement ce sera ma seule Elite", sourit-il. Contrairement à l’année dernière, où il avait disputé trois Elites. Il avait d’ailleurs décroché la 2e place de Jard-Les Herbiers. "Déjà l'année dernière j’étais revenu en Elite, car j'avais eu le covid avant le Tour Alsace. J'avais fait trois courses, il y a toujours un gros plateau, ce sont des courses très débridées, ça me plait. Chez les pros c'est plus stéréotypé, ça permet de sortir de la zone de confort et bosser d'autres intensités dont on n'a pas l'habitude".

« CELLE-CI FAIT DU BIEN AU MORAL »

Cette fois, c’est le Tour des Alpes-Maritimes et du Var où il n’a pas pu s’aligner. "Je ne voulais pas rester un mois sans rien faire. Je suis venu et je ne le regrette pas. Inscrire mon nom une deuxième fois au palmarès, c’est parfait". Emmanuel Morin a dû batailler, notamment avec Pierre Thierry (Morbihan Fybolia GOA). "Dans la bosse, j'étais aussi fort que lui. Il avait déjà attaqué, j'avais réussi à revenir. Je sais qu'il a du punch, mais sur la durée je sais que je peux recoller". Antonin Souchon s’est mêlé à la bagarre, et il restait alors à conclure cette belle journée pour le Nantais. "J'ai temporisé un peu, on s'est un peu regardé sur la grande route".

Au sprint, il n'y avait plus à réfléchir. "J'ai soufflé un coup, et dès le pied j'ai lancé mon sprint et je ne me suis pas relevé jusqu'en haut. Dans la ligne droite d'arrivée c'est noir de monde, ça fait le charme des courses bretonnes et c'est pour ça que je suis là aujourd'hui". Pas question de comparer ses deux victoires sur la Route Bretonne. Les deux ont simplement une saveur différente. "Il n'y a pas de plus belle, celle-ci fait du bien au moral cinq ans après. En 2018, c'était mon premier succès de l'année et ça me permet peut-être de passer pro. C'est toujours important de gagner, ça fait du bien au moral et j'espère que l'équipe en aura d'autres cette année". Et pourquoi pas pour Emmanuel Morin.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Emmanuel MORIN