Comme l’an passé lors de la première étape qui partait également de Saint-Raphaël (lire ici), Maël Guégan s’est échappé ce vendredi sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “C’était le même départ très tortueux. Je connaissais bien parce que je passe souvent par là à l’entraînement. J’ai mis la première attaque. On a tout de suite collaboré avec Jean-Louis Le Ny et c’est revenu de derrière. On s’est fait vraiment mal dans les dix premiers kilomètres pour prendre de l’avance", déclare au micro de DirectVelo l’habitant de Nice qui s’est retrouvé à l'avant en compagnie de Julien Bernard (Trek-Segafredo), Florian Rapiteau (St-Michel-Mavic-Auber 93), Jean-Louis Le Ny (Nice Métropole Côte d’Azur) et Mads Ostergaard Kristensen (Leopard TOGT Pro Cycling).

Le groupe de tête a compté jusqu’à 4’30" d’avance avant que l’écart ne descende sous la minute. Julien Bernard s’est relevé mais Maël Guégan a poursuivi son effort avec ses trois collègues de Continental. À une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, alors que leur avantage n’était plus que de 20 secondes, le sociétaire du CIC U Nantes Atlantique est parti en solitaire, avant d’être repris une dizaine de bornes plus loin. “J’étais en très grande forme, je sens que je progresse et que j’ai pris beaucoup de force. Je trouvais dommage de s’arrêter aussi tôt. J’ai monté vraiment fort une bosse et les gars n’ont pas pu suivre derrière. J’ai fait 11 ou 12 bornes tout seul. J’ai bien résisté au peloton. Mais le final n’était pas propice avec l’ultime montée qui était dure". 

« DANS UNE BONNE DYNAMIQUE »

Grâce à sa témérité, le coureur de 25 ans a été désigné coureur le plus combatif de cette première étape. “C’est une bonne journée. Je suis à la cérémonie protocolaire. C’est toujours bien pour l’équipe de montrer le maillot et les sponsors. J’avais à cœur d’être devant. En plus, il y avait mon père au bord de la route, c’était cool". Il s’agit de sa troisième échappée en trois courses après le Grand Prix de Marseille-La Marseillaise (lire ici) et la deuxième étape de l’Étoile de Bessèges. “Je suis dans une bonne dynamique. Il en suffit d’une comme on dit. Je vais continuer d'aller devant comme me le demande l’équipe. C’est ce que j’aime et ce que je sais faire". 

Maël Guégan guidera ses coéquipiers ce week-end lors des deux prochaines étapes qu’il connaît comme sa poche. “J’y passe tous les jours. Ça va être compliqué de retourner à l’avant. Il va falloir récupérer un peu, mais pourquoi pas (sourire). Jordan Jegat peut être un très bon atout pour le classement général. Il a montré de très belles choses sur l’Étoile de Bessèges. Je devrais me muer en équipier pour lui, ce sera notre leader", prévient-il en conclusion.