Evaldas Siskevicius impose déjà sa patte

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Evaldas Siskevicius aurait eu de quoi se satisfaire à 100% de ses débuts dans la voiture de l'AVC Aix-en-Provence. Lors du second week-end de l’Essor Basque, ses coureurs ont obtenu deux victoires, grâce à Oliver Knight, et autant de 3e places, par l’intermédiaire du Britannique et de Thibaud Saint-Guilhem. Mais avant de quitter Mauléon, le néo-directeur sportif a fait savoir ce dimanche à ses coureurs qu’il était mécontent de leur absence dans la première vraie échappée du Trophée de l’Essor. “On ne peut pas se mettre en danger comme ça tout le temps”, confie-t-il à DirectVelo alors que la veille, lors de la Ronde du Pays Basque, les Aixois avaient couru à contre-temps, derrière les échappés sortis dans la première montée de Gamia.

En bougeant ses coureurs, l’ancien coureur pro voyait plus loin que cet Essor Basque. Ce samedi, son club organisera la Coupe de France N1 du côté de Puyricard. “C'est aussi pour ça que je n'étais pas content du début de course. On ne doit pas faire ça sur la Coupe de France”. Evaldas Siskevicius voit haut pour ses protégés. “Comme j’ai dit aux gars, notre but maintenant est d'installer un état d’esprit de vainqueur. Samedi, ça ne m'intéressait pas de jouer le podium et pas la victoire. À chaque fois, on doit essayer de faire la course pour gagner. Ce n'est pas facile, mais on va y arriver, petit à petit pour que tout le monde comprenne que c'est comme ça et pas autrement. J'ai quand même des coureurs qui marchent bien. Ça facilite les choses”.

« ON PARLE LE MÊME LANGAGE »

À peine retiré des pelotons, il souhaite apporter “[sa] vision de la course. J'étais encore coureur il n'y a pas longtemps. J'essaie donc d'apporter mon point de vue. Je trouve que pour l'instant on parle le même langage. C'est important”. Le Lituanien entend être un directeur sportif proche de ses coureurs. “Je passe pas mal de temps avec eux pour discuter, pour expliquer comment je veux que ça fonctionne. Ça fait seulement deux mois qu'on est ensemble. Tout n'est pas encore comme je voudrais, mais on avance dans la bonne direction”. Sa rigueur et le cadre qu’il veut donner à l’équipe est apprécié alors que certains ont souvent regretté l’absence de vrais briefings avant les courses. Et il sait aussi rester à sa place. “J'ai des comptes à rendre donc je dois respecter les décisions de la direction”, sourit-il.

Evaldas Siskevicius découvre ce travail où “le stress est permanent. Là, je crois que je peux prendre une licence de Formule 1”, plaisante-t-il en référence à la conduite en course. Il va également devoir potasser pour vite retrouver des repères chez les Amateurs. “Il faut un peu de temps d'adaptation. Ça faisait douze ans que j’étais chez les pros, je ne connais plus les courses. Mais ça va aller”. Et s’il arrive à l’AVC Aix-en-Provence, il est bien placé pour connaître l’importance du Grand Prix du Pays d’Aix. “Quand j'étais au VC La Pomme, c'était la même chose. Dès qu’on avait une course dans le Sud, c'était quelque chose d'exceptionnel. Même moi, en tant que directeur sportif, j'ai déjà envie d'y être”. Et les six coureurs qui seront retenus aussi.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Evaldas SISKEVICIUS